La violence a repris ses droits depuis quelques jours dans la zone de Ménaka. Dimanche dernier, des sources locales nous apprennent qu’un groupe de nomades armés de Kalachnikov ont pris d’assaut le marché de Tagalalte, dans le cercle d’Anderamboukane, vers la frontière avec le Niger. Le bilan est de 5 morts et plusieurs blessés dont un dans un état critique. Une autre opération macabre a été menée par des individus inconnus à 1 km de Touloup, un quartier de la ville de Menaka appelé aussi Afghanistan. Elle fait état de deux personnes égorgées.
Jeudi, ce sont deux femmes qui ont subi des viols à Menaka. Un acte crapuleux attribué par la population au Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), l’un des groupes armés opérant dans le nord du pays.
Les femmes ont été amenées d’urgence au Centre de santé de référence de la ville. Les dernières nouvelles nous indiquent que l’une des femmes est rentrée chez elle alors que la seconde est toujours retenue en attendant une amélioration de sa santé.
Dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 juillet, la ville a aussi été secouée par des coups de feu nourris. Et cela, après que deux individus non identifiés aient jeté une grenade dans les locaux du MSA.
Aucune victime n’était à déplorer. L’alerte était cependant au maximum tandis que l’armée nationale et les groupes armés ont rapidement procédé à la sécurisation de la cité en invitant les habitants à rester chez eux.
Quelques indices ont été retrouvés sur place car les assaillants ont laissé une moto et des armes derrière eux. Au jour d’aujourd’hui, les résultats des investigations n’ont toujours pas formellement identifié les auteurs d’une telle ébullition.
Et pour ne rien arranger à la tension ambiante, une grande réunion s’est tenue dans l’enceinte de l’école de Menaka 2 pour protester contre le manque d’eau et d’électricité. Exaspérée par cette misère, la population exige le départ du Gouverneur.
Idrissa DICKO