Parmi les nombreuses activités, la mission rencontrera le Comité de suivi qui regroupe le Médiateur, Goodluck Jonathan, la Présidente du Conseil des ministres, le président de la Commission de la CEDEAO, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, le représentant de l’Union Africaine (UA). Aussi, à l’ordre du jour, une rencontre avec les ambassadeurs des États permanents du Conseil de sécurité, de l’Union européenne, et de l’Allemagne. Enfin, pour boucler le programme de la première journée, selon le calendrier préétabli, il y a un échange avec les ambassadeurs des États membres de la CEDEAO dans notre pays.
La journée du jeudi, toujours selon le programme provisoire, verra une rencontre avec le Comité National pour le Salut du peuple (CNSP) ; une visite de courtoisie au Président du CNSP suivie d’autres visites qui n’ont pas été officialisées.
Pour la dernière journée de la Mission d’évaluation de la CEDEAO, il est prévu la participation de Good Luck Jonathan, à la cérémonie d’investiture du Président de la Transition, le vendredi 25 septembre 2020, au Centre international de conférence de Bamako.
Avant de prendre congé, le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan animera un point de presse de 12-13h à l’hôtel Salam.
Pour rappel, sur les différentes recommandations formulées pour notre pays, il y avait la désignation d’un président de la transition, un civil. Mais, ce n’était pas tout. En effet, le poste de vice-président étant superfétatoire pour la CEDEAO, le chemin reste encore long pour le CNSP pour satisfaire toutes les exigences communautaires. Et pour cause ? Après la désignation du président de la transition, la CEDEAO exigeait de la junte militaire : la nomination d’un Premier ministre civil ; la formation d’un gouvernement d’union nationale inclusive ; la libération des personnalités civiles et militaires détenues de façon extrajudiciaire (Boubou Cissé, Moussa Timbiné, Ibrahim Dahirou Dembélé, etc.) ; la dissolution du CNSP et retour des militaires dans les casernes.
Parce qu’après la mise en place de la Transition, le CNSP n’a plus sa raison d’être, en tout cas, ne doit plus continuer à peser sur le fonctionnement des institutions de la Transition telle qu’on l’a connu en 2012. La CEDEAO demande également l’abrogation de l’Acte fondamental du 27 août 2020 qui fait du chef de la junte le chef de l’État du Mali ; le toilettage de la Charte de la Transition afin que le vice-président ne remplace pas le président de la transition en cas d’empêchement ou de démission.
Donc, si un pas a été franchi, beaucoup de préoccupations demeurent encore pour échapper aux sanctions du syndicat des chefs d’État de la CEDEAO.