En République démocratique du Congo (RDC), le ministre de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay, est décédé le samedi 14 mai à la clinique Ngaliema Center à Kinshasa, à l’âge de 63 ans. C’est un ancien mobutiste reconverti en kabiliste au – déjà – long parcours politique.
Un de ses amis d’enfance, Simon Kankolongo, se rappelle de l’aventure de Baudouin Banza Mukalay pour entrer en politique : « Je me rappelle, son premier mandat en tant que député, nous nous sommes dit, il faudrait qu’on sorte un jeune comme député. On faisait la campagne de porte-à-porte, à pied, parce que Banza n’était qu’un simple enseignant. Il était enseignant journaliste ».
Mais en 1990, le maréchal Mobutu instaure le multipartisme. Le député anonyme Baudouin Banza est propulsé à la coordination des activités du Mouvement populaire de la Révolution (MPR), l’ex-parti d’Etat. Il est nommé ministre. Il change successivement de portefeuille. Titulaire de l’Information, il permet que, pour la première fois, les images et le son de l’opposant Etienne Tshisekedi soient diffusés dans les médias officiels.
A la chute du régime Mobutu en 1997, c’est l’exil, puis la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie, RCD pro-rwandaise. Ensuite le retour à Kinshasa en 2004 après la réunification du pays. Depuis, Baudouin Banza s’est offert une place prépondérante dans la politique. Président de l’Union des démocrates congolais, il a été membre influent du bureau politique de la majorité présidentielle.
A sa disparition, Baudouin Banza était ministre de la Culture et des Arts, un des rares Katangais à avoir déconseillé le président Kabila de braver la communauté internationale.
Source: RFI