Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations unies, a récemment partagé son dernier rapport trimestriel sur la situation au Mali, mettant en évidence les événements survenus depuis la publication du précédent rapport le 30 mars dernier.
Bamada.net- Le rapport de Guterres souligne que les autorités maliennes ont pris des mesures pour informer la population une fois l’élaboration du projet de Constitution terminée en mars.
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Le 5 mai, le
gouvernement a annoncé la tenue d’un référendum constitutionnel le 18 juin. Cette annonce a été saluée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) comme une étape majeure dans la mise en œuvre du calendrier de transition. Le Secrétaire général de l’ONU met également en avant les progrès accomplis dans la mise en place de l’Autorité
indépendante de gestion des élections (Aige) dans les différentes
régions.
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De plus, le 10 mai, le conseil des ministres a adopté une
ordonnance modifiant certaines dispositions de la loi électorale afin de faciliter les préparatifs du référendum. Dans le cadre de l’Accord pour la paix, l’équipe de médiation internationale a
poursuivi ses consultations avec les parties concernées afin de faciliter la reprise des travaux des mécanismes de suivi.
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Le
Représentant spécial pour le Mali et le chef de file de la médiation ont également dialogué avec les parties pour assurer une compréhension commune des actions proposées et du chemin à suivre. Le 12 mai à Kidal, le ministre en charge de la Réconciliation nationale et de la Paix, le colonel-major Ismaël Wagué, a
rencontré des représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme pour rétablir un climat de confiance et faciliter la reprise des travaux des
mécanismes de suivi. Cependant, ces développements se sont déroulés dans un contexte de tensions croissantes entre les parties, à la suite du survol de zones du Nord du pays, notamment Kidal, par un avion des Forces armées maliennes (FAMa) le 5 avril.
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En ce qui concerne l’évolution des conditions de sécurité, le rapport
souligne la persistance des attaques contre les installations de l’État, telles que les postes de douane et forestiers, perpétrées par des extrémistes dans le Sud et l’Ouest du pays. Selon les données de la Mission
multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (
Minusma), entre le 1er juillet 2022 et le 22 mai 2023, 1002 civils ont été tués et 445 autres blessés lors d’explosions d’engins explosifs improvisés et d’actes criminels liés au conflit armé. Cela représente une diminution par rapport à la période allant du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022, où 1556 civils ont été tués et 530 blessés. Le Secrétaire général de l’ONU attribue cette baisse du nombre de victimes civiles à la pression exercée par les opérations militaires des FAMa sur les groupes extrémistes, ainsi qu’à un
changement de tactique de la part de ces derniers.
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Par ailleurs, le rapport met en évidence la situation humanitaire alarmante. Selon Antonio Guterres, les organisations humanitaires
travaillant dans le cadre du plan de réponse humanitaire coordonné par les Nations unies estiment qu’en 2023, 8,8 millions de personnes auront besoin d’une assistance et d’une protection humanitaires au Mali, ce qui représente une
augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente.
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Concernant la
Transition politique, le rapport mentionne que le comité technique chargé du suivi du calendrier de transition, composé d’experts de la Cedeao, de l’Union africaine, de la Minusma et de représentants maliens, s’est réuni le 19 avril pour évaluer les progrès des 57 activités prévues entre juillet 2022 et mars 2024. Lors de cette
réunion, il a été constaté que 38 activités étaient en cours, dont 23 étaient achevées. Les 15 activités restantes, dont certaines ont connu des retards, concernent la liste électorale (2), le référendum constitutionnel (7), les élections locales (3), l’organisation des élections législatives et présidentielle (2) et l’opérationnalisation de l’Aige (1).
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Antonio Guterres affirme que les six lois sur la réorganisation territoriale et administrative correspondent en grande partie à la disposition de
l’Accord qui appelle à la création d’une nouvelle architecture institutionnelle permettant aux populations du Nord du pays de gérer leurs propres affaires par le biais de représentants élus aux conseils
régionaux et locaux, et d’accroître leur représentation au sein des institutions nationales.
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De plus, le
rapport mentionne qu’une étude
comparative publiée en mars par
l’Observateur indépendant, à la demande de l’équipe de médiation internationale, indique que le projet de Constitution reste conforme à l’esprit de l’Accord, en intégrant plusieurs de ses aspects. Cela inclut notamment la création de la deuxième chambre du Parlement, appelée le Sénat, la valorisation du rôle des
entités de justice
traditionnelle telles que les Cadis, ainsi que la reconnaissance des langues nationales en tant que langues officielles. Antonio Guterres soutient que l’adoption de la nouvelle Constitution permettra la mise en œuvre de certaines dispositions de l’Accord.
Rapport de l’ONU met en évidence les progrès et les défis au Mali: Transition politique, sécurité et crise humanitaire
WAssolo
Source: Bamada.net