SÉCURITÉ – Dans le cadre du rapprochement historique entre les deux pays, les États-Unis ont décidé de retier Cuba de leur liste des pays “soutenant le terrorisme”. Un classement méconnu, où figurent encore trois pays : la Syrie, l’Iran et le Soudan. On fait le point.
Cela faisait 23 ans que Cuba y figurait. Suite au rapprochement historique avec les Etats-Unis, l’île a été retirée vendredi 29 mai de la liste américaine des pays “soutenant le terrorisme”. Intégré en 1982, en raison de son soutien aux rebelles Farc en Colombie et aux séparatistes basques de l’ETA, Cuba y laisse trois États : la Syrie, l’Iran et le Soudan.
Comme l’explique le Département d’État américain, ce fameux classement regroupe les pays ayant “apporté de façon répétée leur soutien à des actes de terrorisme international”. Une liste qui s’établit par l’intermédiaire de trois lois : l’article 6 de la législation sur les exportations, l’article 40 de la loi sur le contrôle du commerce des armes et l’article 620A de la loi sur l’aide étrangère.
La Syrie, présente depuis 1979, et toujours dans le collimateur
C’est le plus ancien membre de cette liste. Désigné en 1979, le régime Assad a “continué son soutien politique à de nombreux groupes terroristes mettant en péril la stabilité dans la région, et en dehors”, explique le Département d’Etat américain, qui souligne également que le régime a continué à fournir des armes au Hezbollah, aux côtés de l’Iran.
Et si le pays figure toujours dans cette liste aujourd’hui, c’est parce que ces relations avec l’organisation terroriste et l’Iran se sont intensifiées depuis le début du conflit en Syrie. Depuis 2013, les États-Unis suivent notamment de près l’état des stocks d’armes chimiques dans le pays, afin d’éviter que celles-ci se retrouvent dans les mains de groupes extrémistes.
L’Iran et son programme nucléaire toujours surveillés
Intégrée en 1984 sous Khomeini, l’Iran a “continué ses activités liées au terrorisme, notamment le soutien d’organisations terroristes palestiniennes à Gaza, et du Hezbollah”, explique le Département d’État américain.
Au-delà de son soutien aux séparatistes Houthis au Yémen, ainsi qu’à l’opposition chiite au Bahreïn, c’est également le maintien de son programme nucléaire qui vaut aujourd’hui à l’Iran de toujours figurer dans cette liste américaine.
Le Soudan, proche d’al-Qaïda
Considéré par les États-Unis comme étant un pays soutenant le terrorisme depuis 1993, le Soudan du dictateur Omar el-Béchir est toujours ciblé aujourd’hui, la faute notamment aux kidnapping d’étrangers dans la région du Darfour, ainsi qu’à la présence mouvements proches d’al-Qaïda dans le pays.
Bien que des actions aient été entreprises par le gouvernement local pour réduire les activités de ces groupes, ceux-ci continuent d’opérer au Soudan. A titre d’exemple, des extrémistes soudanais ont, selon le Département d’État américain, participé à des activités terroristes en Somalie et au Mali.
Pourquoi la Corée du Nord n’en fait pas partie ?
Cela peut surprendre, mais la patrie de Kim Jong-un ne fait plus partie de la liste. En 1988, la Corée du Nord avait certes été intégrée, suite à l’attentat meurtrier du 29 novembre 1987 contre le vol KAL 858 de la compagnie sud-coréenne qui reliait Bagdad à Séoul, qui avait fait 115 morts, rappelle l’Obs.
Les États-Unis ont finalement décidé de retirer le pays du classement en 2008, suite à la promesse de Pyongyang d’ouvrir ses installations nucléaires aux inspecteurs internationaux. Le gouvernement nord-coréen avait par ailleurs assuré qu’il n’avait participé à aucune action terroriste depuis 6 mois.
source : metronews