L’enthousiasme dans les rangs du M5-RFP semble manifestement entamé par les frustrations consécutives au dernier réaménagement ministériel sur lequel Choguel Maiga, le président du Mouvement, n’en finit pas de rendre compte de ce qui est perçu comme une caution du lâchage infligé à ses nombreux compagnons exclus du nouvel attelage gouvernemental de Transition.
En dépit de ses nombreuses explications auprès de ses camarades, le malaise persiste et tout indique que les mécontents sont en train de réagir par une rétention évidente de leur ardeur au combat, si ça n’est une manifestation d’indifférence ou d’hostilité tout court. En tout cas, les projecteurs n’ont jamais été autant pointés sur les errements d’une Transition sue ses traditionnelles sentinelles choisirent de sevrer de la protection à laquelle elle est habituée. D’autres thuriféraires désormais reconvertis se vengent par leur posture mutique face aux diatribes qui pleuvent sur les autorités. Il s’agit de la foultitude de videomen, qui ont choisi de ranger leurs trépieds, de ménager leurs énergies et qui sentent de moins en moins l’utilité d’aller au charbon pour servir de boucliers contre les coups qui ciblent le pouvoir. Exit les propos dithyrambiques de propagandistes et place aux approches nuancées qui mettent en exergue les facettes les moins éloquentes du régime militaire. Malheureusement, ce bouleversement de tendance survient dans la foulée d’un grand besoin d’exportation de l’expérience malienne vers le Niger voisin où un putsch similaire s’est perpétré au détriment d’un pouvoir régulier. Un épisode au cours duquel les soutiens invétérés de putsch auront longtemps disparu des radars, même si le M5 a d’IBK par s’illustrer par une prise de position tardive et du bout des lèvres sur les événements au Niger et le soutien aux nouvelles autorités nigériennes.
Source : Le Témoin