C’est avec allégresse que l’ONG Plan-Mali a célébré la jeune fille, un évènement qui est à sa deuxième édition. Le gouvernement du Mali et ses partenaires étaient mobilisés le vendredi 11 Octobre dernier pour promouvoir les droits de l’adolescente en collaboration avec l’ONG Plan Mali qui intervient dans notre depuis 1976. La commémoration de cette journée a été marquée par le lancement du rapport annuel sur la situation des filles et l’interpellation des populations sur l’importance de l’éducation des filles dans l’optique d’atteindre les OMD. Ainsi, la cérémonie a été sanctionnée par une conférence de presse sur les différentes actions menées par ladite ONG.
La matinée du 11 Octobre a été consacrée à la cérémonie de lancement organisée en collaboration avec l’Unicef et le ministère de la Promotion de la famille, de la Femme et de l’Enfant. Etaient présents à la Maison des jeunes de Bamako qui a abrité la cérémonie d’ouverture, Mme la ministre de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales, Mme Togola Jacqueline Marie Nana, celle de la Promotion de la famille, de la Femme et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou Bah, le Directeur de Plan Afrique de l’ouest et du centre, Adama Coulibaly. Bien d’autres invités de marque y étaient également.
On retiendra que pour lutter contre certains problèmes, l’éducation des filles reste un atout majeur, d’où le thème cette deuxième édition : «Innover pour l’éducation des filles »
Cette journée été l’occasion pour la directrice générale de Plan-Mali, Fadimata Alainchar, de déplorer le faible taux de scolarisation des filles qui est non seulement une injustice, mais aussi une perte d’opportunité pour elles.
Selon les statistiques, affirmera-t-elle, l’Afrique est l’un des continents où l’éducation de la jeune fille est la plus négligée. La pauvreté, les conflits et les catastrophes seraient des menaces pour son éducation partout dans le monde. Pour Mme Fadimata Alainchar, l’objectif de la célébration de la journée de la fille est de prôner son éducation et sa scolarisation, car étant des facteurs déterminants pour le développement d’un pays.
Aux dires du Directeur de Plan Afrique de l’ouest et du centre, M. Adama Coulibaly, nombreuses sont les filles qui ne reçoivent pas une bonne éducation à cause des travaux ménagers, du mariage précoce et des grossesses prématurées. Et d’ajouter que les adolescentes ont des besoins particuliers qui ne sont pas pris en compte par le système. Il s’agit dès lors de faire de l’éducation, une priorité et assurer le financement de celle des filles.
Le parrainage des enfants a permis au plan d’augmenter le taux de la scolarisation des filles. C’est ainsi que la ministre Oumou Bah a salué la célébration de cette journée s’est dite s’engagée pour la cause des filles.
Une visite des stands où étaient exposés des produits fabriqués par des jeunes filles ayant suivi des programmes spécifiques de formation, a mis fin à la cérémonie.
La part des média
Au cours de la conférence de presse dans l’après-midi, les hommes de médias ont été bien édifiés par rapport aux programmes du Plan-Mali. Il ressort de cette rencontre qu’une adolescente sur cinq dans le monde est privée d’éducation eu égard aux réalités quotidiennes telles la pauvreté, discrimination et la violence. Chaque jour, les jeunes filles passent à côté d’une éducation, forcées de se marier et subissent des violences. Soutenir l’éducation des filles est l’un des meilleurs investissements qu’il faut pour éliminer l’inégalité entre filles et garçons. La campagne intitulée « parce que je suis fille » a aidé quatre millions de jeunes filles à obtenir une éducation, des compétences et soutien dont elles ont besoin pour passer de la pauvreté à des opportunités. L’ambition de Plan-international est de soutenir 4millions de filles.
Selon les conférenciers, notamment la directrice générale de Plan-Mali, Fadimata Alainchar, le Directeur de Plan Afrique de l’ouest et du centre, Adama Coulibaly, depuis le début de la crise au nord, la réponse de Plan se fait sous différentes formes : distributions de fournitures de secours d’urgence, kits de dignité, de nourritures, fournitures scolaires et bons de nourritures, installations de latrines et de puits, gestion des camps, pour finalement se concentrer sur la protection des enfants dans les situations d’urgence . Pour eux, Plan répond à la crise des réfugiés Maliens dans les trois pays : Mali, Burkina Faso et Niger, les enfants étant la priorité majeure. A ce jour, Plan-Mali intervient dans le cadre de l’urgence dans les régions de Ségou, Mopti et Tombouctou. Il a été le premier à apporter sa contribution à la réponse à la crise humanitaire à partir de Mai 2012 avec les déplacés dans les sites de
Niamana (Bamako) et Sévaré (Mopti), diront-ils. Plan-Mali a ainsi fourni à plus d’une centaine de familles de vivres et non vivres. Son intervention s’est ensuite concentrée sur la région de Ségou qui a accueilli le plus grand nombre de déplacés internes avec des actions dans les secteurs de l’éducation et de la protection de l’enfant ont-ils poursuivi.
A rappeler que le 22 Avril dernier, Plan-Mali a lancé ses activités à Tombouctou avec un programme qui prévoit de venir en aide à 5000 enfants. A ce jour, il intervient dans le cadre de l’urgence dans les régions de Ségou, Mopti et Tombouctou. Ses actions visent à apporter de l’assistance aux populations affectées par le conflit avec une attention particulière accordée aux enfants. Cela, dans des conditions plus ou moins ardues, surtout pour les zones à accès difficile et celles dont la situation sécuritaire reste instable. Les apports concernent l’éducation, la protection des enfants, l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les écoles.
Signalons que le rapport 2013 de Plan-Mali prône entre autres, la consultation les adolescentes dans toutes les étapes de la préparation aux catastrophes, la formation et la mobilisation des femmes afin qu’elles travaillent avec les équipes d’intervention d’urgence. Aussi, il préconise la mise en place des financements pour combattre la violence liée au genre dès les premières phases de réponse d’urgence et la collecte des données désagrégées en fonction du sexe, de l’âge pour connaître les besoins des adolescentes et les intégrer dans la planification des programmes.
Source: L’Annonceur