En vue de mobiliser les ressources financières et dégager les moyens techniques nécessaires à la réalisation de cinq projets d’infrastructures de transports dans les régions du Nord du Mali, le gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers étaient au tour de la table, hier jeudi 24 mars à l’hôtel Azalaï Salam.
C’était sous la présidence du Premier ministre, Modibo Keïta.
Du 24 au 25 mars, durant deux jours, le gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) se concertent autour de la table, à l’hôtel Azalaï Salam, pour dégager des pistes devant permettre de concrétiser la réalisation d’importants projets d’infrastructures de transports dans les régions du Nord du Mali. Projets qui, dira le chef de file des bailleurs de fonds du secteur des transports, Helène N’Garnim Ganga, s’inscrivent dans le cadre de l’application de l’accord de paix et de réconciliation issue du processus d’Alger.
« Ces projets seront en effet une concrétisation de l’accord d’Alger et matérialiseront les dividendes de paix que nous appelons tous de nos vœux », dit-elle. Selon elle, les investissements dans le secteur des transports permettent non seulement de rendre la circulation des personnes et des biens plus fluides, mais aussi constituent un facteur structurant de la croissance économique. Cependant selon elle, une chose est de construire des infrastructures routières une autre est de les entretenir.
« Construire une infrastructure de transport quelle qu’elle soit n’est qu’une étape. Garantir sa durabilité constitue le vrai défi car ceci requiert des efforts particuliers de tous les acteurs liés au secteur » a-t-elle déclaré. Avant d’inviter l’ensemble des acteurs du secteur des transports à réfléchir, dès à présent sur la mise en œuvre d’un mécanisme visant à garantir le financement complet des cycles d’entretien national.
Cependant, prévient Hélène N’Garnim Ganga, l’accent mis sur les infrastructures routières ne doit pas occulter le secteur aérien dans lequel cinq projets sont également proposés. Il s’agit des aéroports de Kidal, Ménaka, Taoudéni et Tessalit.
Car selon elle, les aéroports permettent d’optimiser rapidement l’économie en favorisant la libre circulation des biens et des personnes et de fluidifier la mise en œuvre de projets dans la zone. A cet effet, elle a rassuré le gouvernement que certains Partenaires Techniques et Financiers ont déjà manifesté leur intérêt pour certains de ces projets.
Le Premier ministre Modibo Keïta, pour sa part, ajoutera que cette démarche des Partenaires Techniques Financiers du Mali témoignent du grand intérêt qu’ils accordent au développement du Mali et au bien être de ses populations.
« Vous partagez de façon admirable notre volonté et notre détermination d’instaurer un climat de paix et de sécurité, condition essentielle à la promotion des activités de développement et à la réalisation de grands projets d’infrastructures routières » a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que le gouvernement fonde un grand espoir sur la réalisation de ces grands chantiers de transport.
Lassina NIANGALY
Source: Tjikan