Les responsables du «Projet Migrant», en partenariat avec Swisscontact, Donilab et l’Association malienne des expulsés ont organisé, samedi dernier, une conférence de presse pour sensibiliser sur la migration irrégulière et surtout proposer des alternatives à ce phénomène. Dans son exposé, le coordinateur du «Projet Migrant», Dr Bréma Ely Dicko, a expliqué que les facteurs qui poussent les gens à migrer vers l’Occident sont d’ordre économique, culturel, socio-démographique, politique, climatique ou sanitaire. Selon lui, la migration recèle des bénéfices pour les pays d’origine. Par exemple, l’apport de la diaspora malienne au pays est estimé à des centaines de milliards Fcfa par an.
Pour Dr Dicko, les candidats à la migration, une fois qu’ils ont traversé le désert et la mer, doivent s’attendre parfois à une certaine hostilité de la part des populations des pays d’accueil qui n’apprécient pas la présence des étrangers. Les migrants subissent également des tortures dans des pays de transit. «Les images de tortures et de vente aux enchères de migrants par des passeurs libyens ont fait le tour du monde et ont choqué plus d’un ressortissant africain», a-t-il rappelé.
Le conférencier pense qu’il y a désormais des alternatives à la migration irrégulière. A ce propos, il a signalé qu’il y a plusieurs bourses disponibles pour les étudiants africains. «Il suffit de consulter les sites : https //www.topuniversities.com/student-info/scholarship-advice/international-scholarships-african-students pour recueillir toutes les informations utiles », a-t-il précisé.
Enfin, le coordinateur du «Projet Migrant» a lancé un message à l’endroit des futurs candidats à la migration : «partir est un droit, mais lorsque les gens doivent partir, ils doivent s’assurer de remplir les formalités du pays d’accueil. Au préalable, ils peuvent s’informer sur les opportunités d’emploi local. Ils peuvent tenter d’autres destinations qui ne sont pas forcément européennes».
Siné S. TRAORÉ
L’Essor