L’Association des ressortissants de la commune rurale de Gabero située à 45 kilomètres de Gao a tenu une assemblée générale, le 10 novembre 2018, au Carrefour des jeunes pour demander aux plus hautes autorités du pays, l’érection de leur commune en cercle. Dans la note de plaidoyer de l’Association des ressortissants de Gabéro (ARG) de dix pages, la population indique que Gabéro respecte l’ensemble des critères définis par les textes régissant les collectivités territoriales. « La commune de Gabéro peut, aujourd’hui, légitimement revendiquer son érection en cercle », précisent les responsables de l’Association.
L’association des ressortissants de Gabero mène un grand plaidoyer à l’endroit des autorités du pays afin que la commune rurale de Gabero soit érigée en cercle. Au cours de leur assemblée générale tenue le week-end dernier, le président de l’Association des ressortissants de Gabero, Abdoul Aziz Dicko et des milliers des cadres ont exprimé leur indignation face à la non érection de leur commune rurale en cercle. Pire ils sont révoltés contre l’annexion d’une partie importante de leur pâturage. Dans leur note de plaidoyer, l’Association des ressortissants de Gabero aligne des arguments sur la pertinence et la faisabilité de cette volonté des populations au regard des critères exigés : socioculturels, démographiques, géographiques et spatiaux, de distance et d’accessibilité au chef lieu de cercle et de viabilité économique.
Placé au cœur du Songhoi, la note de plaidoyer précise que Gabero tire sa notoriété de sa puissance économique, politique et culturelle construite au cours des siècles. Une des sept collectivités territoriales du cercle de Gao créée par la loi n°096-059 du 4 novembre 1994, la commune rurale de Gabéro couvre une superficie d’environ 30 000 km2 avec 44 138 habitants selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2009.
« Canton le plus puissant, le plus étendu, le plus peuplé et le plus riche de la région de cet ancien émirat peulh créé au début du 17ème siècle qui s’étendait de Koïma à Boudoungol et du fleuve à l’ouest de Tchindirawal, a aujourd’hui un statut de commune rurale composée de 15 villages et d’une fraction. Elle peut, aujourd’hui, légitimement revendiquer son érection en cercle. En effet, Gabéro respecte l’ensemble des critères définis par les textes régissant les collectivités territoriales permettant cette évolution conforme aux attentes des populations », peut-on lire dans la note de plaidoyer.
Selon l’Association, Gabéro répond aussi aux trois critères de constitution de collectivité en cercle au regard des termes de référence du département de l’administration territoriale et de la décentralisation qui sont le maintien et la dynamisation des solidarités sociales, la logique géographique et spatiale, la prise en compte du découpage administratif existant. « La subdivision du cercle en 5 communes de taille démographique, géographique et économique comparables est facile à mettre en œuvre dont trois (3) dans le gourma et deux (2) dans le Haoussa. Les communes sont complémentaires. Ce découpage permet de maintenir la cohésion sociale forgée par plus de 4 siècles de destin commun que les vicissitudes de l’histoire précoloniale et coloniale et les désordres récents n’ont pas pu ébranler », ajoute ce document de dix pages.
A .Sogodogo
Source: Le Républicain