Le Projet d’appui à la compétitivité agro-indrustrielle au Mali (PACAM) sous tutelle du ministère de l’agriculture a tenu à son siège sis au quartier Hamdallaye ACI 2000 de Bamako, le vendredi 16 novembre 2018, sa 2ème session du comité de pilotage. Les travaux de cette session étaient présidés par le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, en présence de la coordinatrice du Pacam, Mme Fatoumata Ba Haïdara et des autres membres du comité de pilotage. Au cours de la cérémonie d’ouverture de la session, le ministre Nango Dembélé a fait savoir que le PACAM doté d’une enveloppe de 30 millions de dollars (17 100 000 000 FCFA) apportera un appui à l’IFM (Interprofession de la filière mangue du Mali) dans le cadre d’une étude afin de trouver des solutions adaptées aux nombreux problèmes qui se posent dans la commercialisation de la mangue.
Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre dont l’examen et l’adoption du compte rendu de la 1ère session, l’examen et l’état d’exécution de recommandations de la 1ère session du comité de pilotage, la présentation et adoption du programme d’exécution technique et financière (PETEF)de 2018 et du programme du travail et du budget annuel (PTBA) de 2019 et bien d’autres sujets. Dans ses mots de bienvenue, la coordinatrice du PACAM, Mme Fatoumata Ba Haïdara a fait savoir que l’année 2018 qui s’achève a été marquée par la réalisation de plusieurs activités qui ont abouti à des résultats satisfaisants.
A l’en croire, ces réalisations sont entre autres : le traitement de 24 800 hectares de vergers par les produits phytosanitaires contre les mouches de fruits au titre de la campagne de mangue 2018 ; le Mali a exporté 22 276 tonnes (mangues fraiches et sèches) pour des recettes de 8,982 milliards de FCFA contre 16 879 tonnes en 2017 pour 7,068 milliards ; la formation d’environ 300 producteurs de mangues dans les zones d’intervention du projet sur l’utilisation des produits offerts et sur les techniques de bonnes pratiques agricoles ; la réhabilitation prochainement de 300km de pistes rurales qui désenclavera dans les Cercles de Sikasso et de Yanfolila, et permettra de transporter 35 000 tonnes de mangues supplémentaires vers le marché ; l’accompagnement des unités de transformation de mangues ; l’’accompagnement et le soutien d’une dizaine de transformateurs et d’exportateurs, lors des salons et foras aussi bien nationaux qu’internationaux.
Enfin, elle a signalé que le PACAM réalisera un ambitieux programme courant 2019. Quant au ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, président du comité de pilotage, il a précisé que le PACAM a été conçu comme un véritable outil de développement du segment « transformation » pour la filière alimentation animale. Sa mise en œuvre, dit-il, va permettre de doter le Mali d’une véritable stratégie opérationnelle dans le domaine des alliances productives pour favoriser le développement à grande échelle de l’agro-industrie dans le pays. Selon le ministre, il est prévu que le PACAM participe à la réalisation de 100 sous-projets agro-industrie avec une subvention ne pouvant pas dépasser 70 000 US$ (39 900 000 FCFA) par projet.
Déjà, dit-il, le Projet est avancé dans la préparation de 50 sous projets pour booster l’exportation de la viande rouge à travers Laham industrie à Kayes. « Un appui sera apporté à l’IFM (Interprofession de la filière mangue du Mali) dans le cadre d’une étude afin de trouver des solutions adaptées aux nombreux problèmes qui se posent dans la commercialisation de la mangue. Pour mener à bien sa mission, le PACAM dispose d’une enveloppe de 30 millions de dollars ( 17 100 000 000 FCFA) et est structuré en 4 composantes : La promotion de la transformation et l’export de mangues ; L’amélioration de l’accès aux zones de production de mangues ; La promotion de la production de l’alimentation animale ; Le renforcement des capacités institutionnelles et de mise en œuvre », a déclaré le ministre. Selon Nango Dembélé, l’objectif recherché par le Projet est d’accroître la transformation et l’exportation des produits agricoles ciblés, tout en réduisant les pertes post-récoltes et assurer de meilleurs rendements.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain