Dans le but d’informer l’opinion nationale sur les irrégularités qui entachent le processus électoral de la mise en place du nouveau bureau du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), la coordination des groupements professionnels des transporteurs routiers a organisé une conférence de presse ce mercredi à l’hôtel résidence Bouna.
Animée par Adama Coulibaly du Syndicat national des transporteurs routiers urbains et interurbain, cette conférence a enregistrée la présence de Malick Diallo, vice-président du bureau national sortant du CMTR et d’Amadou Diabaté et Amadou Traoré, tous membres du Coordination.
Parmi les irrégularités, selon les conférenciers, figurent la violation des textes et arrêtés et la confusion des décrets pris par le département de l’équipement des transports.
Trois arrêtés ont été pris par le ministère du Transport et de l’Equipement, Mamadou Hachim Koumaré pour régir le mode électoral de la mise en place du bureau national du Conseil malien des transports routiers. Cependant, aucun de ces arrêtés n’a été approuvé par la Coordination des groupements professionnels des transporteurs routiers, lesquels, selon eux, ne sont pas conformes aux dispositions du décret d’application de 2004.
Le CMTR étant un service public, une fois que le mandat arrive à terme, le président en exercice doit écrire officiellement au ministère pour annoncer la fin de son mandat, s’il ne le fait pas c’est au département de tutelle de le rappeler. Mais c’est jusqu’au 1er octobre 2013, date à laquelle le président sortant a saisi le ministre pour lui faire part de la fin de son mandat.
Comme le stipule le décret d’application en son article 13, le collège électoral pour l’élection des membres de l’Assemblée consulaire du Conseil malien des transporteurs routiers est convoqué par l’arrêté du ministre chargé des transports dans les 120 jours qui précèdent la fin du mandat de l’Assemblée en place.
« Je ne comprends pas et je refuse de comprendre qu’un cabinet ministériel soit incapable de faire sortir un arrêté conforme à un décret d’application, et on peut dire en ce moment qu’ils ont montré le paroxysme de l’incompétence », regrette le vice-président du bureau sortant du CMTR.
Dans leur plan d’action, la Coordination rencontrera dès la semaine prochaine certaines personnalités du pays pour leur faire part de la situation.
A l’impossible nul n’est tenu, au cas où le département persiste dans sa volonté d’organiser l’élection du bureau dans ces conditions, la Coordination projette le dépôt d’un préavis de grève pour se faire entendre. « Nous avons d’autres marges de manœuvre pour avoir gain de cause », prévient-on à la Coordination.