C’est qu’a affirmé Ousmane Ben Fana Traoré, président du PCR et porte-parole du Collectif des jeunes candidats pour le Changement (CPC). C’était ce mercredi 25 mars, au siège du PCR au cours d’une conférence de presse animée par les membres du CPC, un collectif qui regroupe, comme son nom l’indique, les jeunes candidats à l’élection présidentielle de 2013. Cette conférence de presse qui portait sur l’Accord d’Alger était animée par Siaka Diarra de l’UFD, Sibiri Koumaré de CIRA, Racine Thiam du CAP, Oumar Bouri Touré et Ousmane Ben fana Traoré du PCR. Le grand absent était le président du parti Yelèma, Moussa Mara, qui serait en déplacement.
Dans une déclaration liminaire, le CPC se félicite et se réjouit du paraphe de l’accord issu des négociations d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés du Nord convaincu que tout accord du genre nécessite des compromis dynamiques pour faire bouger les lignes entre protagonistes.
Pour plusieurs raisons, les membres du CPC réaffirment leur soutient à l’accord paraphé par le gouvernement. Un accord qu’ils qualifient de meilleur par rapport aux précédents, signés par le gouvernement.
Pour eux, l’appellation «Azawad» qui reste une pomme de discorde entre Maliens ne doit faire l’objet de polémique dans la mesure où il est précisé que l’Azawad n’est pas une entité géographique ou politique mais plutôt une «réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique» de certaines populations du nord à l’instar du Kénédougou pour Sikasso, du Méguetan pour Koulikoro, du Bèlèdougou pour Kolokani, des Askia pour Gao…
Autre point positif évoqué par le CPC dans cet accord : le respect des lignes rouges fixées par le président de la République et qui s’articulent autour du respect de l’intégrité du Mali, du caractère laïc et républicain de l’Etat.
«Nous soutenons cet accord parce qu’y sont annoncées, des mesures destinées à instaurer la paix et la réconciliation nationale pour un règlement définitif du conflit nécessitant une meilleure gouvernance qui tienne compte des spécificités locales», a déclaré Siaka Diarra, président du CPC.
Pour lui, un accord ne peut être parfait en ce sens qu’il ne peut satisfaire tout le monde, mais cet accord, poursuit-il, garantit l’essentiel pour le Mali. Pour M. Diarra, rejeter cet accord, c’est jeter le bébé avec l’eau du bain.
Selon Racine Thiam du CAP, l’accord paraphé d’Alger est meilleur dans bien des points par rapport aux précédents accords (accords de Tamarasset, accord d’Alger de 2006, accord de Ouagadougou et même le Pacte national) dans lesquels on y retrouve le mot ‘’Azawad’’ défini comme une entité géographique. Pire, ces accords envisageaient un statut pour les régions du nord et même la démilitarisation de ces régions. Alors que dans l’actuel accord, tous ces points ont été revus en faveur d’un Mali Un et indivisible.
Le patron du CAP se dit étonné de voir aujourd’hui les leaders de l’opposition rejeter cet accord, alors qu’ils sont ceux- là même qui ont signé hier des accords plus dangereux pour le Mali. «Nous au CPC, nous estimons que cet accord, in fine, vaut mieux que la guerre », a ajouté Racine Thiam avant de conclure que l’opposition doit faire des propositions et non critiquer pour critiquer.
Le président du PCR, Ousmane Ben Fana, porte-parole du CPC, a insisté sur les avantages de l’accord paraphé d’Alger. Dans cet accord, dit-il, tout est presque à l’avantage du Mali dans la mesure où on y trouve le respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, le caractère laïc et républicain de l’Etat. S’y ajoutent le recours au dialogue pour le règlement des différents, le respect des droits de l’homme, de la dignité humaine, la lutte contre la corruption, la refondation des institutions de la République, la promotion d’un développement équilibré des régions, le redéploiement progressif des forces armées et de sécurité dans les régions du nord, la mise en place d’un système de défense et de sécurité basé sur les principes d’unicité, d’exclusivité et de représentativité, etc. Pour Ben Fana Traoré, au vu de ces résultats, on peut dire, sans risque de se tromper qu’IBK sait où il va dans la gestion de la crise du nord.
«On peut ne pas aimer IBK, mais dire qu’il gère mal cette crise du nord, n’est que pure méchanceté», a affirmé Ousmane Ben Traoré avant d’ajouter que soutenir IBK dans ce contexte actuel du pays, c’est soutenir tout simplement le Mali.
Les responsables du CPC s’engagent à donner le meilleur d’eux-mêmes pour amener la CMA (MNLA et alliés), toujours hésitante, à parapher l’accord. Mais aussi à convaincre les Maliens à comprendre le contenu de cet accord et à y adhérer. Ils assurent faire, le moment venu, des propositions concrètes au gouvernement pour la mise en œuvre de cet accord.