Dans notre publication du vendredi, nous avons évoqué l’acharnement du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mahamane Baby, contre l’actuel DG de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), l’ancien ministre du Travail et de l’Emploi, Makan Moussa Sissoko. Au delà du choix de l’homme il se pose un principe d’équité et de transparence dans la conduite du processus.
A supposer que l’objectif du ministre Baby visait à améliorer la gouvernance des services relevant de son département, dans ce cas il aurait du placer le chantier dans un vaste mouvement à la tête de l’ensemble des directions relevant de sa tutelle. Dans ces conditions, le préalable serait de révoquer tous les DG en poste dès réception de l’instruction du Premier ministre et ouvrir leurs postes à la compétition. En attendant la clôture du processus de désignation des nouveaux titulaires, leur intérim sera assuré par les DGA. C’est comme cela que l’ancien Premier ministre de la transition, ZoumanaSacko, a procédé en 1991, après la chute du régime de l’UDPM. C’est ainsi que des brillants cadres comme Moussa Baba Diarra et Diakaridia Traoré pour ne citer que ces deux, se sont retrouvés à la tête de SONATAM et de la Régie des chemins de fer du Mali. Le processus lancé par ZoumanaSacko en son temps, était limpide et exempt de tout soupçon. C’est à cette méthode transparente que Mahamane Baby devait faire recours, sinon ce ne serait que la « Rpmisation » de l’administration avec ses conséquences néfastes sur notre économie. D’ailleurs, IBK doit dorénavant veiller à la politisation à outrance de l’administration en cours. Dans les grandes démocraties européennes, la frontière entre le politique et la technique est toujours de rigueur. Il y va de la survie de l’Etat au delà des hommes.
MAD