L’attente se prolonge pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, qui attendaient une décision des juges de la Chambre préliminaire ce vendredi concernant la question de leur remise en liberté provisoire. L’ancien président de Côte d’Ivoire et l’ex-leader des Jeunes patriotes sont en détention provisoire dans la prison de Scheveningen depuis respectivement 2011 et 2014. Tous deux sont poursuivis pour crimes contre l’humanité commis lors des violences post-électorales de 2010-2011. La cour a convoqué jeudi une audience pour évaluer dans quelle mesure la liberté provisoire pouvait leur être accordée. Une décision devait être rendue dans la foulée. Mais les juges tardent à faire connaître leur décision.
Pas d’audience, pas de communiqué. Ce vendredi, le bureau du procureur et les avocats de la défense sont restés dans l’expectative. Il leur a fallu attendre la fin de journée pour être informés qu’une « décision écrite » leur serait transmise « d’ici la fin de l’année », indique une source proche du dossier.
Plusieurs heures d’attente, comme pour témoigner de débats et de réflexions beaucoup plus longs que prévus entre les trois juges. Des juges qui avaient pourtant convoqué cette session de leur plein gré, et en « toute urgence », afin d’évaluer les « risques » d’une éventuelle libération provisoire des deux accusés à ce stade du procès.
Parmi les aspects susceptibles de retarder l’annonce de la décision des juges : le choix d’un pays hôte en mesure de respecter les droits et obligations des prévenus. Le représentant du greffe a indiqué jeudi qu’un Etat qui entretient une collaboration « complète et effective » avec la Cour, a déjà été approché. Mais ce dernier, précise-t-il, « sollicite un peu de formalisme » de la part de la Chambre préliminaire.