Internet sans frontières nomme deux des plus grandes défenseuses du plaidoyer en faveur de la libre expression de l’Afrique de l’Ouest à l’Unesco /Guillermo Cano Prix mondial de la liberté de la presse 2018. Il s’agit de la gambienne Fatoumata Camara et la malienne Fatouma Harber.
Elles sont deux blogueuses de haut niveau et défenseuses de la liberté d’expression. Le prix récompense chaque année une personne / organisation qui a contribué à la défense et/ou la promotion de la liberté de la presse partout dans le monde, en particulier si des risques ont été impliqués. En tant qu’organisation de premier plan, travaillant sur la protection de la liberté d’expression en ligne, Internet Sans Frontières est honoré de les nommer.
Fatoumata Camara a été arrêtée et détenue au secret en 2013 pendant 25 jours. Elle a été faussement accusée de ternir l’image de l’ancien président gambien Yahya Jammeh par son travail journalistique. Elle a déménagé aux États-Unis en exil et a créé le ” Fatu Network ” en mars 2014, ce qui a aidé à sensibiliser le peuple gambien à l’importance de la liberté d’expression.
Fatouma Harber, a co-créé Doniblog, la communauté blogueuse du Mali, une association qui lutte pour la liberté d’expression et la promotion des outils numériques. Fatouma est membre fondatrice du collectif #Mali100Mega, qui se bat depuis 2014 pour améliorer la vitesse d’Internet au Mali et réduire les coûts d’accès. En 2016, elle a créé SankoreLabs, un incubateur basé à Tombouctou, qui travaille à réduire la fracture numérique.
“Ces deux femmes ont fait preuve d’un courage extraordinaire pour défendre la liberté d’expression dans leurs pays respectifs. C’est un honneur pour nous de les nommer à ce prix prestigieux.” a déclaré Julie Owono, la directrice exécutive d’Internet Sans Frontières.
En soutenant ces candidates exceptionnelles au Prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano 2018, Internet Sans Frontières honore son engagement dans la lutte pour la liberté d’expression et la promotion des droits numériques.
Aminata Traoré
Avec l’Unesco/Guillermo Cano
Les Echos