La 6e édition de la Semaine du médecin a été lancée lundi par le Conseil national de l’Ordre des médecins. La rencontre a été présidée par le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique qui avait à ses côtés le représentant du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, le président de l’Association des médecins libéraux, le secrétaire général du syndicat des médecins entre autres.
Placée sous le thème : « la problématique des soins médicaux au Mali », la Semaine sera célébrée du 19 au 24 février 2018.
L’organisation, des journées académiques, des états généraux, de la Semaine du médecin, des rencontres sectorielles et d’autres enseignements postuniversitaires thématiques, s’inscrivent dans la logique de recherche de solutions conséquentes.
Durant une semaine, les médecins et leurs partenaires participeront aux différentes activités d’un programme qui est à la fois académique, professionnel, humanitaire, sportif, récréatif et de reconnaissance du mérite.
Selon Dr Lassana Fofana, président du conseil de l’Ordre des médecins, l’objectif recherché est de permettre l’évolution des consciences par rapport aux missions essentielles de l’Ordre des médecins, la modulation des comportements des médecins dans le sens d’un meilleur respect de l’éthique et de la déontologie médicale en plus du renforcement des capacités fonctionnelles et opérationnelles des médecins pour une pratique médicale de bonne qualité à la satisfaction des besoins sanitaires au bénéfice des populations.
Se réjouissant de l’organisation de cette semaine dédiée aux médecins, le secrétaire général du syndicat des médecins a profité de l’occasion pour parler des problématiques dont les médecins font face.
« Vous partez dans les hôpitaux de l’hôpital du Point G, au Gabriel Touré, on vous dira qu’il n’y a pas de scanneurs, pas de radiographie, pas de laboratoire fonctionnel, ça c’est une réalité de nos jours. Malheureusement ceux-là qui sont censés prendre ces décisions ne mettent jamais pied sauf juste pour aller donner bonjours et retourner » a indiqué Dr Keïta Chaka, secrétaire général du syndicat des médecins.
A l’en croire, il n’y a rien qu’on puisse faire aujourd’hui en France, qu’on ne peut pas faire au Mali quand on a l’équipement nécessaire parce que les médecins sont formés partout dans ces pays de haute technologie.
En plus de ce manque de matériel, la demande de statut particulier de médecin, déposée depuis 2012 et le positionnement du salaire sur la grille de l’Uemoa ont fait objet de d’autres préoccupations.
En prêtant une oreille attentive aux différentes questions soulevées, Brahima Koné, représentant le ministre de santé et de l’hygiène publique a rassuré les médecins que le département en est conscient de la nécessité des qualités de soins dans les structures de santé et est engagé avec d’autres acteurs dans le cadre des nouvelles reformes a trouvé des solutions.
« Aujourd’hui, nous sommes dans un système de santé, les praticiens ne sont pas satisfaits, les bénéficiaires ne sont pas satisfaits, l’Etat qui organise les services publiques n’est pas satisfait. La qualité de soins ne peut pas être réglée sans les hommes qui sont chargés des services, les conditions pour l’ordre de soins seront améliorés par l’ Etat, mais, la rigueur dans l’exercice du métier est indispensable et nécessaire pour la qualité de soins que nous cherchons », a-t-il poursuivi.
Mariam Coulibaly
Les Echos