Le Premier Ministre Modibo Keïta a rendu sa démission le mardi 4 avril au chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Selon des sources proches de l’homme, la démission du PM Keita est une réponse aux menaces du parti au pouvoir, le RPM, de déposer une motion de censure contre son gouvernement à l’Assemblée nationale. Modibo KEITA a ainsi pris le devant en décidant de sortir du rang.
En effet, le RPM voudrait profiter de la situation « chaotique » du pays pour déposer la motion le lundi 03 Avril 2017. Au parfum de cette information, le PM aurait pris le devant. C’est ainsi qu’il aurait été voir le président IBK juste le lendemain pour lui signifier sa volonté de ne plus assurer ses fonctions de chef du gouvernement pour des raisons d’incompatibilité avec le parti RPM, son parti.
Le même jour, le mardi 04 Avril 2017 vers 15 heures, le président de la république engage des échanges avec les députés de la majorité. Ces dernier lui feront savoir que la situation est insoutenable et qu’il ferait mieux de revoir la gestion gouvernementale à travers un changement de Premier Ministre.
Le jeudi, le Président IBK informe le Premier Ministre qu’il prend acte de sa démission. Le même jour, le décret de nomination de Abdoulaye Idrissa Maïga comme nouveau Premier Ministre du Mali est pris. Le vendredi 7 avril le personnel de la primature est informé de la démission de Keïta.
L’histoire nous apprend que depuis l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta à la magistrature suprême du Mali, disons que nul des Premiers ministres ayant successivement occupé le fauteuil de chef du gouvernement, n’a été véritablement aimé ni accepté par le RPM. Cela est d’autant évident que Treta et les seins ont toujours défendu l’idée qui veut que ce poste soit une chasse gardée du parti et qui doit le revenir de droit.
Le cas Modibo Keïta est aggravé par les agissements, à la limite punitifs selon des cadres du RPM, contre des cadres du parti qui sont éjectés çà et là de leur poste de patron dans différents services centraux du pays.
Aussi, faut –il parler de la crise sociale actuelle qui a pratiquement entamée tous les secteurs de la vie publique (l’enseignement, la santé, la justice ; sans compter l’insécurité qui s’impose, malheureusement, en banalité partout Mali.
Abdoulaye KONE