Le porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR), Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, était face à la presse, le lundi 21 mai 2018, à la Maison de la presse. Objectif ? Présenter « le Manifeste pour le renforcement de la démocratie au Mali » à l’opinion, décliner les étapes qui ont conduit à l’élaboration de ce document, ainsi que les critères du choix du candidat lors de la présidentielle… Au finish, le CDR se fixe comme objectif de contribuer à la défaite de Boua en juillet en prochain.
Ras Bath a déclaré que l’objectif de cette conférence de presse n’est pas d’expliquer le contenu du manifeste. « Mais, plutôt de restituer le mécanisme et les étapes qui ont conduit à l’élaboration du document. C’est une façon aussi de contribuer au renforcement de la démocratie, au contrôle citoyen et à une plus grande implication des organisations de la société civile dans les affaires publiques », explique-t-il. Avant d’indiquer que la gouvernance doit se construire de la base vers le sommet. C’est cela la démocratie ! Mais lorsque que le contraire se produit, ça devient de la dictature. « Nous avons tous voté pour des candidats. Jamais dans un quartier, nous n’avons pas été appelés à réfléchir au sein d’une section pour parler des préoccupations qui nous concernent… Nous ne pouvons pas reprocher aux candidats ou aux responsables politiques de n’avoir pas opté pour une démarche de consultation », a-t-il indiqué. C’est pourquoi, précise Ras Bath, ce serait incohérent de venir reproduire la même méthode. Voilà ce qui a motivé la tenue des concertations populaires du CDR. Pendant deux jours, des discutions sur différents thèmes comme l’éducation, l’agriculture, la justice etc. ont été organisées au sein d’un comité scientifique, composé d’experts dans plusieurs domaine (avocats, enseignants, médecins…) tous membres du Collectif pour la défense de la République. « C’est à l’issue de ces concertations que le présent Manifeste a été élaboré… », a précisé Ras Bath.
Avant de révéler : « les délégués avaient demandé donc à cet effet, de négocier avec tous les candidats sauf le président sortant Ibrahim Boubacar Kéita alias Boua dont l’échec au cours du présent mandat le disqualifie… ». Il ajoute que l’adhésion ou non au manifeste ne déterminera pas le choix des membres du CDR à la prochaine échéance présidentielle. « Notre choix sera fait en fonction du degré de la vision partagé entre le CDR et le candidat. Autres critères essentiels, la capacité physique et morale du candidat et son appareil politique à mener campagne partout, du degré d’implantation de son parti ou mouvement sur l’ensemble du territoire national. Dès que le CDR choisira son candidat, le publique sera informé au moment venu. Nous sommes prêts à assumer notre choix… Mais tout sauf Boua ! », affirme Ras bath. Il se dit convaincu de la détermination du peuple malien à mener l’alternance, car le régime actuel a montré ses limites en matière de gouvernance.
Mohamed Sylla
Source: L’ Aube