Les portes paroles du candidat IBK ont animé une conférence de presse ce mardi soir à leur QG de campagne. L’objectif, selon eux, était de « faire le point sur la campagne » du candidat IBK qui rentre ce soir à Bamako en provenance de Sikasso. En réalité, la conférence visait plutôt à refocaliser l’attention des médias sur leur candidat face à l’épineuse question du «fichier parallèle».
«Armée en déroute, administration démobilisée. Bref, un état écroulé». Pour l’ancien ministre Mahamadou Camara, membre cellule de Com’ du candidat IBK le bilan est IBK est positif. Le président, indique-t-il, s’est attelé, pendant 5 ans, à la reconstruction du pays. Aujourd’hui, se réjouit le communicant, nous avons l’accord de paix, il n’y a plus de combats fratricides, l’insécurité n’est que résiduelle. En 2013, le Mali avait zéro avion, aujourd’hui, nous en avons au moins 11. Le bilan aussi est positif, en termes d’infrastructures, de logements sociaux. Le second mandat d’IBK, plaide Mahamadou Camara sera un mandat d’ «accélération», un mandat dédié à la jeunesse avec des fonds de création d’entreprises dans un Mali en paix et en sécurité.
Sur la question de «fichier parallèle», Mahamadou Camara estime que certains veulent «gâcher la fête» parce qu’ils savent que la «victoire est proche». «Ne tombez pas dans le piège», conseille l’ancien ministre de la Communication à la presse, en donneur de leçon. Le Mali dispose d’un «fichier fiable et transparent». «Aucun risque de fraude», explique-t-il. L’objectif, ajoute-t-il, est de semer la panique, le doute chez les Maliens. Concernant l’agenda de compagne, Camara indique que le candidat IBK sillonnera la région de Sikasso ce mercredi et terminera à Ségou, pour marquer, le lendemain, la région de son empreinte.
Blaise Sangaré est Conseiller spécial du président, «en congé pour la campagne». Selon lui, pour mieux juger le bilan IBK, il faut se rappeler d’où nous sommes partis. Avec 5 100 soldats recrutés, des chantiers entamés çà et là, «pourquoi ne pas permettre à celui qui a commencé la construction du Mali d’amplifier ce qu’il a commencé». A la question, pourquoi le président IBK n’a pas su garder certains collaborateurs qui sont aujourd’hui ses adversaires pour Koulouba? Avec l’humour noir et les métaphores qui le caractérisent Blaise répond : «C’est quand c’est difficile que beaucoup de gens ne tiennent pas».
Mamadou TOGOLA