Il est déterminé à lancer, à la date symbolique du 20 janvier prochain, de son mouvement politique dénommé Mouvement populaire « Plateforme pour le Changement ». Et accuse le gouvernement d’instruire à tous les établissements publics de refuser l’accès aux forces du changement
Après la déposition de sa lettre démission de l’armée, le Général Moussa Sinko Coulibaly veut aller très vite et n’entend céder à aucun délayage. Il s’en prend vigoureusement au gouvernement qui, selon lui, est dans une logique de sabotage de ses ambitions politiques. Suite à l’annulation de sa réservation du stade du 26 Mars pour le lancement, à la date symbolique du 20 janvier prochain, de son mouvement politique dénommé Mouvement populaire « Plateforme pour le Changement », Moussa Sinko Coulibaly s’insurge. Il a animé, le 11 janvier 2018, à son Quartier général sis à Faladié, une conférence de presse pour dénoncer ce qu’il appelle « de la dictature du régime IBK ». « Le président Keita et son gouvernement dirigé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, après avoir constaté qu’un demi-million de Maliens sont prêts à aller au stade pour manifester leur désir au changement, ont décidé d’annuler l’autorisation qui nous avait été au préalable accordée », a martelé le général démissionnaire de la grande muette.
Selon lui, cette décision du gouvernement n’est ni plus ni moins qu’un acte de sabotage de son mouvement. Que le motif de l’annulation pour «importants dommages occasionnés» par la tenue de Maouloud 2017 n’est qu’une pure invention. Pour lui, la direction du stade, avait d’abord accepté la tenue de ce grand rendez-vous et avait même délivré un reçu de paiement avant de se rétracter. Pour étayer ses arguments, le désormais Général politique souligne : « Notre surprise a été grande, quand voulant chercher des solutions de rechange, nous avons découvert que des instructions sont données à tous les établissements publics de refuser l’accès aux forces du changement, en particulier celles qui soutiennent Moussa Sinko Coulibaly ». Il va jusqu’à accuser les autorités d’opérer des écoutes illégales de leur téléphone et de violer en permanence leur vie privée.
Pour Moussa Sinko Coulibaly, les forces du changement qu’il incarne sont des forces démocratiques et comptent rester démocratiques. C’est pourquoi, selon lui, le Mouvement a pris acte de l’annulation décidée par le gouvernement, mais invite toutes « les institutions de l’Etat à ne pas céder aux pressions du régime en place, à respecter le jeu libre et juste de la démocratie » et demande à toutes les institutions et tous les services de l’Etat de « concourir au renforcement de la démocratie au Mali et non à conduire le pays « au chaos et à la destruction ».
Cependant, il a conclu que les responsables de la «Plateforme pour le Changement» sont décidés à tenir le lancement du mouvement à la date indiquée du 20 janvier, pas au stade du 26 Mars, mais sur un espace privé.
Daniel KOURIBA
Source: 22 Septembre