La plateforme « Yéréwolo Debout sur les remparts » annonce l’organisation de nouvelles manifestations le 26 mars prochain, contre la présence française au Mali. Ces manifestations sont prévues à Bamako et dans les capitales régionales. L’information a été donnée, le samedi dernier, lors d’une conférence de presse à la Bourse du travail de Bamako.
Ce mouvement, composé d’organisations de la société civile et partis politiques, dénonce la détérioration alarmante de la situation sécuritaire malgré la présence des forces militaires onusiennes et françaises.
Par ces manifestations (le 26 mars 2020), les organisateurs entendent mobiliser un million de manifestants dans les rues de Bamako et dans d’autres grandes villes du pays. “Nous voulons une indépendance économique, monétaire, politique, militaire », a déclaré Mohamed Ag Agataley, membre de la plateforme.
Adama Ben Diarra, dit le Cerveau, représentant du mouvement « On a tout compris », ajoute : « c’est le peuple de Modibo Kéita qui attend se saisir de son destin. En 2020, la France sera un mauvais souvenir pour le Mali. Les forces françaises doivent plier leurs bagages… ».
En outre, Adama B accuse la France d’être à l’origine de la crise sécuritaire dans notre pays : « le déroulement des événement prouvent à suffisance que la France est à l’origine de cette crise. C’est la France qui est derrière la crise malienne ! On ne peut être à l’origine d’une crise et être sollicité pour résoudre cette même crise. Ce qui est à craindre est un appui français après leur départ aux terroristes. Nous ferons recours à d’autres forces telles que la Russie. Le but d’un partenariat c’est gagnant-gagnant et non le contraire ».
Selon Adama Ben Diarra, la France a montré son incapacité à résoudre la crise malienne : « malgré la présence des forces françaises et des soldats de la MINUSMA dans notre pays, la situation sécuritaire n’a guère évolué. Elle s’est au contraire aggravée, martèle-t-il. De l’analyse de M. Diarra, la France a trahi sa mission « Elle a failli..!!! ».
La rencontre de Pau entre le président français et les présidents des pays du G5-Sahel ? Adama Ben Diarra regrette que les chefs d d’Etat du G5 y soient allés sans concertation préalable : « Les présidents des pays du G5 devraient organiser des assises souveraines avant d’aller à Pau. C’est ce que Macron a demandé.
Il faut des assises souveraines au cours desquelles, le peuple donnera une position définitive. Il s’agit de la défense de nos territoires et cela relève de la souveraineté du peuple et non des chefs d’Etat… Au sujet des manifestations du 26 mars 2020, des mobilisations sont également annoncées dans les six capitales régionales du Mali (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao).
À l’extérieur, des rassemblements sont prévus en Guinée, en Côte d’Ivoire et aux États-Unis…, selon les organisateurs.
Mémé Sanogo
Source: L’Aube