Notre confrère Birama Touré est porté disparu depuis le 29 janvier 2016. Quatre ans après sa disparition, on est toujours sans nouvelles de lui. L’enquête judiciaire piétine ! Alors le mouvement de protection de la presse contre les violences a décidé de se constituer partie civile. Une plainte sera introduite dès cette semaine. Aussi, cette association compte saisir un certain nombre d’organisations internationales pour qu’elles s’impliquent à faire la lumière sur cette ténébreuse affaire.
En effet, cela fait quatre ans que Birama Touré, journaliste à l’hebdomadaire d’investigations « Le Sphinx », a disparu. La presse avance de plus en plus d’hypothèses. La justice de son côté affirme poursuivre les enquêtes. Ces enquête jusque -là n’ont pas permis de le retrouver.
A l’occasion du quatrième anniversaire de sa disparition, des confrères, des parents et des représentants d’ONG se sont réunis en signe de solidarité.
Le président du Mouvement de protection de la presse contre les violences, Boubacar Yalcouyé, déclare que l’enquête n’avance pas du tout : « Nous estimons en réalité que le dossier ne bouge pas, parce que depuis sa disparition jusqu’à ce jour, nous n’avons jamais eu la moindre information des autorités, particulièrement de la justice ». M. Yalcouyé évoque l’une des hypothèses. « Au regard de la façon dont notre confrère a disparu, nous pensons en réalité à des règlements de compte politiques… ».
« Nous voulons savoir ce qui est arrivé à Birama Touré, il faut qu’on puisse connaître la vérité. » a insisté un participant.
La vérité, les proches l’attendent depuis quatre ans. Un nouveau juge d’instruction a le dossier en main, mais jusque-là les enquêtes n’ont pas abouti. Est-il vivant, mort ? Un officier de la police qui dit avoir enquêté un moment sur l’affaire, estime que le journaliste ne serait plus en vie. Depuis, le policier a quitté le Mali.
Deux journaux, Le Pays et Le Sphinx sont allés plus loin en jetant un pavé dans la mare. Selon ces confrères, un député très en vue à l’Assemblée nationale et un officier de la gendarmerie seraient impliqués dans la disparition de Birama.
C’est dans ce contexte que le directeur de publication du Sphinx, le patron du journaliste disparu, vit depuis plus d’une année hors du pays. Adama Dramé, désormais réfugié en France, affirme ne plus être en sécurité au Mali à cause du métier qu’il exerce.
Pour sa part, le MPV-Mali a décidé de se constituer partie civile dans le dossier. Des avocats ont été contactés pour introduire, dès cette semaine, une plainte contre x. Aussi, cette association compte saisir des organisations internationales pour faire la lumière sur cette affaire.
Mémé Sanogo
Source: L’Aube