La Maison du partenariat abrite depuis hier une formation des femmes candidates aux législatives, scrutin du 29 mars, sur les techniques de la communication politique et publique. Ladite activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la représentativité des femmes au niveau des instances de prise de décidions (Le-PAF). La cérémonie d’ouverture était présidée par Baba DIARRA, Directeur exécutif de ENDA-Mali, en présence de Mme Fanta DIENTA, Coordinatrice du Projet Le-PAF.
Améliorer les capacités d’orateur de 90 candidates et candidats du district de Bamako, des régions de Kayes et de Sikasso aux élections législatives et renforcer leurs qualités d’écoute et d’adaptation dans les échanges, tel est l’objectif de ces trois jours de formations.
En campant le décor, le Directeur exécutif de ENDA-Mali a indiqué que ce Programme a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la représentativité des femmes au niveau du Parlement lors des élections législatives de 2020 et dans les Directoires des partis politiques ; renforcer l’équité de genre, à travers l’amélioration de la participation politique des femmes dans les instances électives et les sphères de prise de décision. Il est initié par ENDAa-Tiers monde, ENDA Mali, ENDA Diapol et financé par la Délégation de l’Union Européenn, a-t-il dit.
Relativement à la présente formation, M. DIARRA a précisé qu’elle se veut une réponse de renforcement de la maîtrise de la prise de parole qui est au cœur de la stratégie des acteurs politiques. « En effet, il est essentiel de savoir communiquer pour présenter son projet politique, mobiliser les électeurs et les engager à voter pour le projet », a-t-il justifié, avant de lancer un appel aux participants de suivre avec intérêt les panels des experts qui dispenseront des enseignements sur une bonne technique de communication politique, pendant ces trois jours d’intenses débats et d’échanges.
La Coordinatrice du Projet, dans son allocution, l’a présenté comme un outil de la mise en œuvre de la Loi 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. « Au Mali, la question de la représentation de la femme dans les instances électives aux postes de décision reste un défi à relever. Ce, malgré le fait que le pays ait ratifié plusieurs conventions et textes internationaux et une loi nationale en 2015 relative à la promotion du genre dans les instances nominatives et électives. Aujourd’hui, seulement 9,52% des élues parlementaires sont des femmes soit, un nombre de 14 sur 147 députés. Sur 121 partis politiques seuls, 3 sont dirigés par les femmes », a-t-elle déploré. Selon, elle il urge de mettre en place des dispositifs de dialogue et de concertation, pour favoriser une participation politique accrue et inclusive des femmes au Mali.
Signalons que le Projet Le-PAF -Mali couvre le district de Bamako, les régions de Sikasso et de Kayes pour une période de 9 mois, coïncidant avec le processus des législatives 2020. Il a pour cible, entre autres, les candidates aux élections législatives de 2020 des zones d’intervention, les partis politiques ; les autorités administratives ; les organisations de la société civile ; les leaders d’opinion et les médias.
PAR CHRISTELLE KONE
INFO-MATIN