En collaboration avec la population ainsi que la gendarmerie, les agents du poste de police de Fana affrontent vents et marées pour la quiétude de la population de ladite ville. Malgré des cas d’assassinats enregistrés, ce poste a déjà montré ses preuves.
Fana, arrondissement de la région de Koulikoro et du cercle de Dioïla, a beaucoup fait parler de lui depuis quelques années à cause des assassinats à répétition qui s’y sont produits.
Malgré leur peu de ressources matériels et humaines, les agents du poste de police de Fana sont à pied d’œuvre pour la sécurisation des personnes et de leurs biens depuis leur arrivée en avril 2019. C’est ce qui ressort des confidences que nous a faites l’officier délégué à ce poste, le lieutenant de police Assaleck Ag Amarizag. Selon celui-ci, depuis l’installation de ce poste, de grandes actions ont été posées en termes de traque aux bandits. Cela, reconnait-il, grâce à la coopération de la population de la ville de Fana.
Les statistiques auxquels nous avons eu accès révèle entre autres comme action : des cas de poursuite pour vol, un cas de poursuite de malfaiteurs, un cas de vagabondage, des cas de détention et de vente de stupéfiants, d’enlèvement ainsi que d’abus de confiance. Un bilan qui peut s’avérer insignifiant aux yeux de beaucoup de citoyens maliens, mais qui demeure remarquable vu l’effectif de ce poste de police confronté à une crise de ressources humaines voire matérielles. Outre cela, il s’agit avant tout d’un arrondissement dans lequel certes, beaucoup de crimes sont commis. Mais même à ce niveau, l’officier délégué ne fait aucun doute sur le travail de titan que lui et ses hommes ainsi que le commissionnaire divisionnaire Ismaïla Traoré, commissaire chargé de la ville de Dioïla, mène pour la sécurisation des personnes et des biens de cette ville située à 120 km de la capitale, Bamako. D’après ses propos, toute leur réalisation est rendue possible grâce à l’appui de la population de Fana qui n’hésite aucunement à les tenir informé à chaque fois qu’elle constate un fait inhabituel. « Nous travaillons également en parfaite collaboration avec la gendarmerie », nous confie Assaleck. Grâce à l’intervention de ce poste, la main a été mise sur des hommes qui étaient d’ailleurs longtemps recherchés par la justice, nous précise-t-il.
Parlant de la détention et de la vente de stupéfiants, l’officier délégué nous fait état de la saisine de 13 poules de chanvres indiens, d’un lot de comprimé tramadol, d’un lot de papier icelar servant à enrouler le chanvre indien. « Ce qui m’a surpris, c’est le fait que certains de ces revendeurs arrêtés trouvaient normale ce qu’ils font en se justifiant par le fait qu’ils n’ont autre chose à faire que la revente de la drogue », déplore M. Assaleck.
Outre, toutes ces actions ainsi que des patrouilles nocturnes, les agents de poste rassurent la règlementation de la circulation les mercredis, jour de foire dans cette ville, durant lesquelles il y a une saturation de la circulation. « Nous avons réclamé l’installation de feux de signalisation afin de mieux réglementer la circulation sur certaines parties de cette ville », nous a-t-il laissé entendre avant de faire comprendre la nécessité d’un commissariat dans la commune de Guégnéka.
Ce qui est sûr, les autorités ont tout intérêt à tenir un œil vigilant sur cette ville car l’insécurité à Fana n’arrange la capitale malienne.
F. TOGOLA
Source : Le Pays