Les performances sportives du Mali sur les trois dernières années (2013-2016) sont multiples et diversifiées. Le football tient la dragée haute avec un titre de champion d’Afrique et de vice-champion du monde cadets au basket-ball et au taekwondo. Des mérites sportifs récompensés à hauteur de souhait par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita.
Le public sportif malien a vibré à l’unisson de 2013 à 2016 pour célébrer ses champions en football, basket-ball, taekwondo, karaté, rugby, entre autres.
Le football en locomotive
Notre sport roi, le football, a frappé fort en 2015 en remportant le premier titre continental de son histoire pour une sélection nationale. En effet, l’équipe nationale des cadets, les Aiglonnets, a décroché le trophée de la Coupe d’Afrique des nations cadets au Niger en mars 2015.
La même année, les Aiglonnets ont arraché la médaille d’argent à la Coupe du monde au Chili. En prime, Samuel Diarra a été élu meilleur gardien de la compétition et Aly Mallé s’est adjugé le titre de troisième meilleur joueur.
Le Mali a également brillé à la Coupe du monde junior 2015 en Nouvelle-Zélande. Les Aiglons se sont procuré la médaille de bronze. En plus, le titre de meilleur joueur du tournoi a été décerné à notre compatriote Adama Traoré.
Les récompenses des performances des Aiglonnets et des Aiglons ont comblé toutes les attentes. Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, très honoré, a offert des villas aux cadets champions d’Afrique et leur encadrement ainsi que 23 millions de F CFA par personne aux cadets vice-champions du monde.
Les Aiglons, médaillés de bronze à la Coupe du monde juniors 2015 ont reçu chacun 23 millions de F CFA.
Notons par ailleurs la grosse performance des Aigles locaux au Chan/Rwanda-2016 avec une place de finaliste et des médailles d’argent. Pour rappel, les Aigles locaux avaient été éliminés au 1er tour lors des éditions 2011 et 2013 avant de s’incliner aux quarts de finales en 2014.
Le football n’a pas fini de nous émerveiller. Déjà trois sélections nationales sur quatre se sont qualifiées pour les phases finales de leur catégorie. Les Aigles ont validé leur ticket pour la Can/Gabon-2017 à une journée de la fin des éliminatoires. Une grande première. Les Aiglons et les Aigles dames sont respectivement qualifiés pour la Can junior Zambie-2017 et la Can féminine Cameroun-2016.
Tous les regards sont désormais braqués sur les Aiglonnets qui disputent le dernier tour des éliminatoires de la Can cadet Madagascar-2017 contre l’Ethiopie (18 septembre à Bamako et 1er octobre à Addis-Abeba).
Nos cadets sont en pole position par e qu’ils avaient atomisé leurs homologues du Tchad (9-0) à N’Djamena au tour précédent. Le Tchad a d’ailleurs signé forfait pour le match retour.
L’hégémonie des filles basketteuses
Le basket-ball africain est largement dominé par les sélections filles U16 et U18 du Mali. Vainqueurs du trophée continental en 2014 au Caire face à l’Egypte, les Aiglonnes du Mali (U18) ont défendu leur titre à l’Afrobasket-2016 (du 26 août au 4 septembre au Caire).
Quant à l’équipe nationale cadette (U16), elle a remporté haut les mains les Afrobasket-2013 et 2015. Pour rappel, les cadettes maliennes avaient remporté les deux premières éditions en 2009 et 2011.
Au-delà des titres de championnes d’Afrique cadette et junior, les Maliennes ont toujours raflé les titres de meilleure joueuse (MVP), meilleure marqueuse et meilleure rebondeuse.
Là aussi, le président Ibrahim Boubacar Kéita a récompensé le mérite sportif. Les U16 ont reçu des villas et les U18 se sont vu décerner des parcelles à usage d’habitation.
On ne peut passer sous silence les titres de vice-champions d’Afrique de nos cadets à l’Afrobasket masculin Mali-2015 et de médaillés de bronze de nos juniors à l’Afrobasket masculin Rwanda-2016. Toutes choses qui offrent le ticket de la Coupe du monde à nos sélections masculines.
Signalons enfin la bonne performance de nos sélections filles et garçons (U17) à la Coupe du monde Espagne-2016. Seul pays africain présent sur les deux tableaux, le Mali s’est classé 11e sur 16 en filles. C’est le meilleur classement d’une sélection africaine en Coupe du monde.
Ismaël Coulibaly porte-drapeau des arts martiaux
Les meilleures performances des trois dernières années au niveau des arts martiaux reviennent au taekwondo et à son champion Ismaël Coulibaly (-80 kg). Le jeune Coulibaly a brillé de tout feu en 2015 avec des titres majeurs : champion d’Afrique et médaillé d’or aux Jeux africains du Cinquantenaire de Brazza.
En 2016, Ismaël Coulibaly a glané des médailles dans les grands opens européens : médaille de bronze à l’Open international de Belgique, médaille d’argent à l’Open international d’Espagne, médaille d’or à l’Open international d’Allemagne et au Grand prix de Moscou. Ismaël Coulibaly a également décroché la médaille de bronze au championnat du monde.
Le karaté n’est pas resté en marge des performances. En 2015, la jeune Djénéba Coulibaly (-50 kg) a décroché la médaille d’or à l’Open international du roi Mohammed VI au Maroc. Un exploit qui mérite d’être souligné tant le niveau du tournoi était relevé.
L’athlétisme, mère de toutes les disciplines sportives peut se vanter de la médaille de bronze décrochée par Mamadou Chérif Dia en triple saut aux Jeux africains 2015 de Brazzaville (Congo).
L’on ne peut clore la belle page des performances sportives du Mali sur ces trois dernières années sans évoquer l’exploit du rugby. En mai 2016, à Lomé (Togo), le Mali a remporté le titre de champion d’Afrique de l’Ouest au rugby à 7. Après trois séances de prolongation à la finale, le Mali s’est imposé face au Togo (pays organisateur).
Des infrastructures de qualité
De 2013 à nos jours, la Fédération malienne de football (Fémafoot) a comblé un grand vide sur le plan des infrastructures sportives. Grâce au projet Goal Fifa, la Fémafoot a obtenu le gazonnage artificiel des stades de Gao, Tombouctou et Kidal pour un coût de 1,2 milliard de F CFA. Les travaux du terrain de Tombouctou sont déjà terminés. Le terrain de Gao est présentement en chantier. Quant au terrain de Kidal, il est en attente.
Par ailleurs, la Fémafoot a réhabilité les stades de Kita, Kati et Barouéli avec la pose du gazon naturel. Les terrains d’entraînement du Stade malien de Bamako, du Djoliba AC, de l’AS Réal, des Onze Créateurs, de l’Usfas et du CSK ont été électrifiés ou sont en voie de l’être.
Des bourses à la pelle
Pour maintenir et bonifier ces différentes performances, le ministre des Sports, Housseyni Amion Guindo, a signé des conventions de coopération en 2014 avec l’Algérie et le Venezuela.
Des bourses d’études et de spécialisation (300 pour les deux pays) ont été décrochées pour les scolaires, les encadreurs, les médecins sportifs et les managers. Déjà, la première vague algérienne a bouclé sa formation et s’est mise à la tâche au sein des clubs et associations sportives.
En bonus, les sélections nationales du Mali bénéficient de conditions de préparation adéquate en Algérie.
Baba Cissouma
Source: Le Katois