La plainte déposée contre le célèbre artiste Sidiki Diabaté par celle qui se présente comme son « ex » petite amie est au centre des débats sur la toile. En fait, celle qui se nomme Mariam Sow et répond au pseudonyme @MamaSita sur la toile a porté plainte contre l’artiste le 18 septembre pour « violences physiques ». Depuis, des photos d’elles montrant des parties de son corps par endroit tuméfié arpentent la toile.
Une situation qui n’a pas été sans effet sur la carrière de l’artiste qui était prévu pour participer à plusieurs événements culturels qui priment les artistes africains. L’organisation des African Muzik Magazine Awards (Afrimma), une cérémonie qui récompense les meilleurs artistes africains depuis Dallas, a annoncé dans un communiqué le « retrait de la nomination de l’artiste malien Sidiki Diabaté » avant de préciser que « nous nous opposons à tous types de violences contre l’être humain et nous ne tolérons pas ce genre de comportement. »
L’artiste malien a aussi été retiré de l’édition 2020 du Prix international de la musique urbaine et du coupé décalé (PRIMUD) en Côte d’Ivoire le 21 septembre trois jours après le dépôt de la plainte contre lui.
L’échos de cette affaire présumée mobilise aussi les défenseurs des droits humains et des violences liées au genre. Sur la toile, le journal le Monde, dans un article, donne la parole à la féministe Sadya Touré sur le sujet « Chaque cas est de trop et qu’importe la personnalité ou la posture de l’agresseur, si rien n’est fait, on assistera toujours au silence des victimes ». L’activiste a annoncé par le même canal l’organisation d’une marche samedi 26 septembre 2020 « afin de proposer notre projet de loi anti-VBG [violences basées sur le genre] aux nouvelles autorités ».
Journal du Mali