n vue de s’occuper de leur cité, d’en faire une vitrine du Mali, l’AJDDAM a tenu un meeting sur la pénurie d’eau qui persiste depuis dix ans.
«L’eau c’est la vie et trop c’est trop » ! C’est le slogan hostile des populations d’ATTbougou 1008 Logements. Une pénurie qui est à la base de nombreuses mésententes dans la cité : menaces entre voisins, conflits entre familles. Un Habitant dira qu’en mars 2012, les 1008 Logements ont fait plus 90 jours sans eau. Ici chercher de l’eau est une corvée. Les femmes et les enfants font la queue devant les pompes de 20 à 2 Heures du matin voire 4 Heures du matin. «Pour avoir de l’eau, il faut débloquer 2000 francs CFA par jour». En présence des personnalités du quartier dont l’Imam Haïdra, le Comité de gestion a égrené tout un chapelet de difficultés. Malgré l’état d’urgence, les Habitants de ce quartier avaient une fois marché pour manifester leur mécontentement. Une marche qui, malheureusement, a été dispersée violemment par la police sur ordre des décideurs politiques. En tout état de cause, force est de reconnaître qu’aujourd’hui, s’il y a urgence à Bamako, c’est de trouver une solution à la question d’eau pour les citoyens de ce quartier dit 1008 Logements.
Face à cette crise d’eau impensable à Bamako, l’AJDDAM entend organiser une marche et, cette fois ci, c’est sur la SOMAGEP. Kalifa Fofana, un Habitant du quartier, trouve que les populations, pour avoir eu la sagesse de rester longtemps silencieuses, ont permis à la SOMAGEP de continuer à percevoir indûment de l’argent sans fournir le service de qualité pour lequel il est payé. Dossier à suivre !
Moctar N’DIAYE, Stagiaire
Source: lecombat-Mali