Selon le curé de la paroisse de Kita, la singularité du pèlerinage de cette année 2018 est à la fois « céleste, spirituelle et morale ». Pour George Rolan Débé, cette 47ème édition organisée par le Diocèse de Kayes est couplée avec les benedictus des cent trente ans de l’évangélisation depuis l’arrivée des missionnaires au Mali le 20 novembre 1888. Selon le Curé, « c’est à partir de la ville de Kita que les pères spiritains ont débuté pour la toute première fois l’évangélisation au Mali et dans la sous région ».
Cette particularité a été également saisie par l’église catholique pour mettre l’accent cette année sur les préoccupations, le rôle et la place de la jeunesse malienne dans le développement du pays et le rétablissement de la paix. En plus des invocations et prières, la commission d’organisation du pèlerinage catholique affirme que des appels ont été faits pour accompagner et assister la jeunesse du Mali pour qu’elle puisse être responsable dans le futur.
« Si nous ne comprenons pas les problèmes et les besoins des jeunes et les guider, nous aurons affaire à des adultes de demain qui ne seront que des irresponsables », explique le Curé de la ville de Kita. Du côté des 9000 pèlerins dont la majorité est jeune, les prières sont nombreuses. Outre les vœux personnels adressés à la vierge Marie, ils témoignent tous avoir prier pour l’entente et le retour de la paix au Mali. Cette paix des cœurs et des esprits a été aussi invoqué par le représentant du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, juste avant la clôture du pèlerinage par le dernier salut aux saints sacrements.