La guerre continue entre le Parena et le pouvoir. Après avoir publié un mémorandum intitulé « IBK, sept mois après : le Mali dans l’impasse » et essuyé la colère des partisans du chef de l’Etat, le Parena avait demandé au parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM), un débat contradictoire sur l’ORTM.
Mais entre-temps, IBK lors de sa récente visite au Maroc a profité de sa rencontre avec les Maliens vivant dans ce pays pour charger Tiébilé Dramé et ses partisans. Des propos qui ont été diffusés sur les ondes de l’ORTM le 25 avril dernier. Il en fallait pas plus pour que le Parena pique une grosse colère.
Hier, lundi 28 avril 2014, il a adressé un droit de réponse au directeur général de l’ORTM pour lui demander « d’accorder au parti à la même plage horaire (après le Journal Télévisé) un droit de réponse afin que nous puissions répondre aux allégations du Président qui portent atteinte à l’honneur et la crédibilité de notre parti ».
Tiébilé Dramé et ses partisans soulignent que « dans son adresse aux Maliens du Maroc le Président a insinué que nous l’avons démarché nuitamment pour entrer dans son gouvernement. C’est parce qu’il aurait refusé cette sollicitation nocturne que nous avons publié le Mémorandum sur l’impasse dans laquelle le pays se trouve ».
Le Parena d’ajouter que dans son intervention, le Président verse dans le chantage en disant « ô tim bali fana nk’u nôminè » (cela ne m’empêchera pas non plus de les poursuivre » et le Chef de l’Etat insinue le détournement de deniers publics « i y’a dun, i b’a fônô » (celui qui aura détourné un franc, le vomira ».
« Face à l’implacable Tribunal de l’Histoire, nous disons au président de la République que nous répondrons présents et relèverons tous les défis. C’est pourquoi, nous mettons respectueusement au défi le Chef de l’État de dire aux Maliens les noms des dirigeants Parena qui ont effectué cette démarche auprès de lui et d’édifier nos compatriotes sur le jour, l’heure et les témoins de l’audience au cours de laquelle il a été démarché », souligne le Parena.
- Diakité
Bamako, le 28 avril 2014
Réf : 0061/CD-PARENA/2014.
Le Comité Directeur
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Monsieur le Directeur Général de l’ORTM
BAMAKO
Objet : Demande de droit de réponse
Monsieur le Directeur Général,
Le vendredi 25 avril, la Tv nationale a diffusé une émission consacrée à la rencontre du président de la République avec la colonie malienne au Maroc.
Au cours de cette rencontre, le chef de l’État s’est livré à des attaques sans fondement contre notre parti qui a rendu public un mémorandum sur la marche du pays pendant les sept derniers mois.
Dans son adresse aux Maliens du Maroc le Président a insinué que nous l’avons démarché nuitamment pour entrer dans son gouvernement. C’est parce qu’il aurait refusé cette sollicitation nocturne que nous avons publié le Mémorandum sur l’impasse dans laquelle le pays se trouve.
Dans son intervention, le Président verse dans le chantage en disant « ô tim bali fana nk’u nôminè » (cela ne m’empêchera pas non plus de les poursuivre » et le Chef de l’Etat insinue le détournement de deniers publics « i y’a dun, i b’a fônô » (celui qui aura détourné un franc, le vomira ». Face à l’implacable Tribunal de l’Histoire, nous disons au président de la République que nous répondrons présents et relèverons tous les défis.
C’est pourquoi, nous mettons respectueusement au défi le Chef de l’État de dire aux Maliens les noms des dirigeants PARENA qui ont effectué cette démarche auprès de lui et d’édifier nos compatriotes sur le jour, l’heure et les témoins de l’audience au cours de laquelle il a été démarché.
Nous demandons à l’ORTM d’accorder à notre parti à la même plage horaire (après le JT) un droit de réponse afin que nous puissions répondre aux allégations du Président qui portent atteinte à l’honneur et la crédibilité de notre parti.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur Général, l’expression de ma considération distinguée.
Pour le Comité Directeur
Le Secrétaire Général
Djiguiba Keïta/PPR
Ancien Ministre
SOURCE: L’Indicateur du Renouveau
