2e vice-présidente du bureau du Parlement Panafricain (PAP) depuis 2018, Mme Haïdara Aïchata Cissé dite Chato vise désormais la présidence de l’institution qui procédera au renouvellement de toutes ses instances lors d’une Session prévue du 21 mai au 4 juin en Afrique du Sud. Membre du Conseil national de la Transition, la candidate du Mali a annoncé sa candidature à la presse le lundi 17, mai au cours d’une conférence de presse à la Maison de la Presse.
Elue plusieurs fois députée à l’Assemblée nationale du Mali, l’honorable Haïdara Aïchata Cissé est également une parlementaire chevronnée sur le continent. Au sortir d’un mandant au poste de 2e vice-présidence où elle aura accumulé assez d’expériences, la députée élue à Bourem compte apporter plus à l’institution d’où cette candidature pour le perchoir du Parlement Panafricain dont l’élection est prévue pour le 31 mai.
A ses dires, c’est après avoir fait le constat d’une crise profonde du PAP que l’envie lui est venue de viser la présidence en vue d’apporter du nouveau et redynamiser cette intuition qui reste méconnue d’un grand nombre des peuples africains pour lesquels elle a été pourtant créée.
Pour ce faire, la prétendante au perchoir a pris 10 engagements, évoqués dans son programme de campagne, pour remettre sur de bons rails le Parlement Panafricain. Bénéficiant d’un grand réseau sous-régional et international, Mme Haïdara Aïchata Cissé compte aussi sur un soutien de taille venant d’une quarantaine de pays sur les 55 pays membres qu’elle a sillonnés pour présenter son programme et solliciter le soutien de ses collègues.
Optimiste, elle a rassuré du soutien de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique du Nord ainsi que de l’Afrique Centrale pour sa candidature portée par les plus hautes autorités du Mali. « Ma candidature est loin d’être uniquement la mienne. C’est celle du Mali », a-t-elle expliqué, ajoutant que le président du Conseil National de Transition a écrit à tous les parlements africains pour soutenir sa candidature. Occasion pour Chato de remercier les plus hautes autorités pour toutes les démarches entreprises pour porter haute sa candidature en vue d’honorer le Mali.
Avec autant de soutien, notre compatriote reste confiante pour battre son challenger qui est Zimbabwéen ayant déjà essuyé 3 défaites dans sa conquête de la présidence du Parlement panafricain.
Le Parlement panafricain (PAP) a été créé afin d’assurer la pleine participation des peuples africains au développement économique et à l’intégration du continent.
Le PAP sert de plateforme aux citoyens de tous les peuples africains afin qu’ils soient impliqués dans les débats et prises de décisions concernant les problèmes et les défis auxquels le continent est confronté. Le siège du Parlement se trouve à Midrand en Afrique du Sud.
Plutôt que d’être élus directement par le peuple, les membres du PAP sont désignés par les parlements nationaux des États membres et sont membres de leurs parlements nationaux. À terme, l’objectif est que le Parlement ait les pleins pouvoirs législatifs et que les représentants soient élus au suffrage universel direct. Pour le moment, le PAP exerce un pouvoir consultatif et de supervision budgétaire au sein de l’Union Africaine.
Alassane CISSOUMA
PARLEMENT PANAFRICAIN
Les 10 engagements de Chato
Prétendante à la présidence du Parlement Panafricain, Mme Haïdara Aïchata Cissé a décliné 10 engagements pour convaincre les électeurs à porter le choix sur elle. A ses dires, ses engagements sont surtout motivés par une volonté farouche de corriger les insuffisances qui ont conduit le Parlement Panafricain à une situation de crise institutionnelle.
1–Veiller strictement à la promotion et à l’émergence du Parlement Panafricain en y intégrant la promotion de la femme et la défense de ses droits par l’égalité de chances.
2-Poursuivre la difficile, urgente et indispensable ratification du Protocole du Parlement Panafricain.
3-Rehausser l’image du Parlement Panafricain qui représente la voie des peuples africains en améliorant la communication.
4-Créer une synergie d’actions entre le Parlement Panafricain et les autres organes de l’Union Africaine.
5-Initier des rencontres périodiques entre le Bureau du Parlement Panafricain et les Chefs d’Etat pour qu’ils aient la même compréhension des défis que les représentants des peuples africains peuvent les aider à relever.
6-Renforcer et diversifier la diplomatie parlementaire à travers un programme prenant en compte l’intérêt de tous les Etats membres de l’Union Africaine.
7-Créer la confiance entre le Bureau du Parlement Panafricain et le STAFF.
8-Rétablir et améliorer les droits des députés qui sont injustement inexistants.
9-Relire le Règlement intérieur du Parlement Panafricain dans les plus brefs délais pour corriger les insuffisances qui nous ont conduits à cette situation de crise institutionnelle.
10-Prendre en compte les préoccupations des peuples africains par la proposition des lois types et des résolutions ciblées et les faire accepter par la Conférence des Chefs d’Etat.
A. C.
Source: Mali Tribune