Mercredi dernier, à Kidal, le drapeau national a été profané par des individus mal intentionnés lors d’une rencontre entre les députés et certains membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Le porte-parole du Parlement populaire (PPP), Pape Diallo, s’est indigné contre cet acte de vandalisme et a proposé des pistes de conduite à suivre.
Mali Tribune : Qu’avez-vous à dire à propos de cet acte contre le drapeau national sur le territoire malien à Kidal ?
P. D. : D’abord, il faut savoir que la crise qui sévit au Mali n’est pas malienne. C’est une guerre par procuration. Nous savons que la population de Kidal n’est pas du tout d’accord avec cette guerre mais elle est manipulée. Ensuite, moi je pense que les députés qui sont allés ne sont pas légitimes. Ils sont allés faire des provocations à Kidal. Car pour le moment tout le monde sait que les emblèmes de l’Etat malien affichent des sujets de provocation pour certains Kidalois. Moi, je pense qu’il y a une grosse manipulation derrière cet acte. Des individus qui ne veulent pas la paix sont derrière cette profanation. Il faut aussi signaler qu’ils ont fait la même chose au drapeau de leur utopique entreprise d’Azawad.
Mali Tribune : Suite à cet acte de vandalisme, la CMA a fait un communiqué pour se désolidariser. Qu’en penses-tu ?
P. D. : Je félicite la CMA pour son communiqué rapide sur l’acte de vandalisme du drapeau national à Kidal. Elle a été vraiment responsable. Comme je l’ai dit, les mêmes personnes ont vandalisé le drapeau de la CMA. Raison pour laquelle que je dis que c’est un complot visant à créer un autre conflit au Nord du Mali. Pour moi, c’est la France qui est derrière ça. Elle veut juste créer la zizanie entre les populations maliennes à Kidal. Ce qui s’est passé à Ogossogo risque de se passer à Kidal.
Mali Tribune : Comment aboutir à une paix définitive et durable dans cette situation ?
P. D. : D’abord, le gouvernement doit respecter la Constitution du Mali. Il doit cesser de violer la Constitution. Dans un second temps, nous devons véritablement aller à une assise inclusive au Mali. Une assise qui inclura toutes les couches. La feuille de route qui doit définir le Mali doit aller des aspirations profondes des Maliens de ceux-là mêmes qui ont des problèmes. Elle ne doit pas être imposée par le gouvernement.
Propos recueillis par
Koureichy Cissé
Source: Mali Tribune