Des anciennes gloires du football malien lancent un cri de cœur pour une paix des braves et un retour à l’ordre normal au sein de l’Union nationale des Anciens footballeurs du Mali (UNAFOM) caractérisée aujourd’hui par un bicéphalisme sans précédent. Dans un manifeste titré “Le football malien est malade”, les signataires relèvent et dénoncent toutes les tares qui minent la discipline au Mali, proposent des solutions de sortie de crise et en appellent à leurs camarades égarés à une prise de conscience de la situation pour une normalisation du football malien à commencer par la mise en place d’un bureau unique de l’UNAFOM.
Les signataires du Manifeste (qui date du 31 janvier 2019) égrènent un chapelet de maux dont souffre le football malien. Entre autres la non existence d’instances fiables, l’absence de championnat national, le bicéphalisme au sein de l’UNAFOM (deux bureaux), la non prise en compte du football féminin à sa juste valeur, la mise en marge de la Diaspora et l’ignorance des anciens footballeurs dans les régions.
Le diagnostic étant fait, le Manifeste propose la prise en compte du foot féminin et l’implication de Diaspora, mais aussi et surtout une meilleure implication de l’UNAFOM basée sur une plus grande implication des communes du District de Bamako, des Unions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudénit, Ménaka et de la diaspora. Les Unions de chaque région et des communes de Bamako tiendront compte des anciens clubs de première division ayant existé ou existent encore et ceux des divisions inférieures.
Parlant spécifiquement de l’UNAFOM, les signataires du document se démarquent d’emblée des deux bureaux en activité “mis en place en dehors des textes et de toute considération majeure partie des anciennes gloires du Mali, de l’intérieur et de la Diaspora”. Conscients de la place qu’occupent le football et les anciens footballeurs dans le développement d’une nation, les initiateurs du Manifeste lancent un appel et invitent les anciens footballeurs sans exclusive à les rejoindre pour la formation d’une union sacrée afin de hisser le Mali dans le concert des grandes nations de football et de permettre aux anciens footballeurs de jouer pleinement leur rôle dans l’encadrement et le transfert d’expertise aux générations futures.
Pour étayer leurs arguments, les signataires rappellent un passage extrait d’une déclaration de l’UNAFOM : “Il n’y a aucune place pour les déchirements fratricides ruineux et que nous sommes appelés à conjuguer nos ressources, notre imagination et notre intelligence pour tirer dans la même direction et conjuguer en toute loyauté nos efforts pour la seule gloire de notre football. Toute autre conduite nous entraînerait vers des impasses indignes des éducateurs que nous sommes censés être afin que les générations soient fières de l’héritage que nous leur avons laissé. Rien de grand ne peut être bâti dans la division ; mais, unis, nous pourrons aspirer à des conquêtes glorieuses”. Dès lors, le Manifeste prône la mise en place d’une véritable union digne de ce nom qui va prendre en compte les préoccupations de tous les anciens footballeurs à quel que niveau que ce soit. Cela passe, peut-on y lire, par la mise en place d’une Commission transitoire jouant le rôle de l’UNAFOM composée des représentants des régions, de la Diaspora et des communes du district de Bamako. Cette commission aura en charge l’élaboration des nouveaux statuts et du Règlement intérieur pour une durée de six (6) mois. Les membres du bureau transitoire ne pourront pas être candidats lors de la mise en place du nouveau bureau de l’UNAFOM.
La Rédaction
Source: Aujourd’hui-Mali