Au moins quinze personnes ont été tuées et environ 40 autres blessées vendredi dans un possible attentat-suicide contre une procession de musulmans chiites à Jacobabad dans la province du Sind (sud du Pakistan), ont annoncé des sources hospitalières et policières.

Au moins 15 corps et plus de 36 blessés ont été conduits vers l’hôpital civil, a confirmé son directeur le Dr Altaf Wagan. D’autres blessés ont été évacués vers d’autres hôpitaux, a-t-il ajouté.

Certains blessés ont été transportés par voie aérienne vers la ville voisine de Larkana, d’après le ministre régional de la santé Jam Mehtab Dahar, confirmant à l’AFP qu’au moins quinze personnes avaient été tuées.

Des enfants figurent parmi les victimes, selon des témoins.

“Beaucoup de blessés et des corps ont été emmenés vers l’hôpital civil”, a confirme l’officier de police Zafar Iqbal, qui a d’abord parlé d’une attaque-suicide avant de préciser que la police menait toujours l’enquête.

L’attentat a eu lieu près de la résidence d’un leader chiite local en marge d’une procession de fidèles chiites pendant le mois de Muharram, sacré pour les chiites, a déclaré M. Iqbal.

Jeudi, un attentat suicide dans une mosquée chiite du Balouchistan, dans le sud-ouest du Pakistan, a fait au moins 11 morts dont six enfants et une douzaine de blessés, selon des responsables locaux.

Les musulmans chiites représentent environ 20% de la population du Pakistan, pays majoritairement musulman sunnite de près de 200 millions d’habitants.

Au cours des dernières années, les attaques confessionnelles se sont multipliées contre cette minorité, accusée par les extrémistes sunnites d’incarner un courant “déviant” par rapport à une supposée orthodoxie musulmane.

Les forces pakistanaises ont annoncé avoir déployé 60.000 hommes pour prévenir toute violence confessionelle pendant les célébrations du mois sacré de moharram, qui culminent vendredi au Pakistan.