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Face à la propagande des mercenaires des médias occidentaux : Quelle alternative pour l’Etat malien ?

La guerre ne se passe pas que sur le théâtre des opérations. Celle qui se livre par médias interposés est encore plus féroce. De nos jours, un pays sans la capacité de contrôle strict de la communication médiatique et sans moyens efficaces de la communication de ses propres actions et réalisations ne sera que la victime de la propagande des puissances étrangères hostiles. L’information et la communication sont bel et bien des moyens d’influence géopolitique.

La posture actuelle du Mali sur la scène régionale et internationale nécessite une communication efficace. Mais, au regard de l’évolution des évènements, le Mali a besoin de revoir ses moyens et sa politique de communication face à la propagande des médias occidentaux. Lorsque les FAMa ont mis fin à l’aventure meurtrière du terroriste Abou Houzeifa, les médias occidentaux ont fait des plateaux spéciaux avec des pseudos spécialistes pour présenter l’événement à l’opinion publique internationale (et nationale surtout) selon leurs intérêts géopolitiques. A défaut de nier la mort du chef terroriste, certains propagandistes occidentaux ont même tenté d’attribuer sa mort à  d’autres que l’armée malienne. Pendant ce temps, les médias officiels maliens ont juste fait de courts reportages présentés au début d’un JT de 20h et puis, c’est tout ! Quelle banalisation ! Cependant, les web-activistes maliens qui ont pour figures emblématiques Boubou Mabel Diawara, Gandhi Malien, Kassoum Traoré et autres des médias sociaux ont fait de leur mieux pour édifier l’opinion sur l’importance et les enjeux de la mort d’un tel terroriste. Mais, malheureusement, ils sont très souvent considérés comme des marginaux qui se défoulent; donc à ne pas prendre au sérieux. Récemment, quand le Mali a acquis des emprunts financiers avec les institutions de Breton woods, des mercenaires de médias hostiles à notre pays ont tenté de ternir l’image de nos autorités en présentant cette situation comme une reculade au détriment de notre souveraineté retrouvée dont ils se moquent comme n’étant qu’un simple slogan politique. Le Mali de Colonel Assimi GOÏTA aurait abandonné ses principes souverainistes pour se plier aux diktats des Occidentaux et de leurs alliés africains à cause des difficultés économiques. Dans leur narratif, la Russie, l’un des  principaux partenaires stratégiques du Mali sur la scène internationale, n’a pas échappé aux attaques de ces mercenaires. Voilà de quoi créer la confusion dans l’opinion nationale. Une opinion nationale davantage malmenée par des politiciens nationaux manifestement au service l’ennemi étranger pour lequel tout ce que fait la Transition est à vilipender pour la discréditer sans arrêt. Pendant ce temps encore, les organes et acteurs de la communication  officielle du Mali ont brillé par leur silence ou par l’insuffisance de leur communication, sinon de leurs analyses. Ce sont encore certains web-activistes qui sont montés au créneau pour tenter de sauver l’honneur du Mali en rétablissant la vérité. Mais, hélas, l’effet de leur communication fut très limité face à la propagande des mercenaires occidentaux.

Les plus hautes autorités ont pris l’initiative du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale. La couverture médiatique de ce processus (phases communale, régionale et nationale) par les moyens et acteurs officiels du Mali n’a pas été à hauteur de souhait, selon l’opinion générale. La créativité médiatique n’était pas au rendez-vous pour donner un grand engouement et permettre l’appropriation par le citoyen ordinaire d’un projet d’une telle importance. Étant donné que le peuple malien est plus sensible à l’audiovisuel qu’au texte, le contenu du document de base, les vrais enjeux du projet, sont méconnus pour le grand public. Du début du processus jusqu’à maintenant, les médias officiels se sont contentés d’une communication minimale. Les Web-activistes, malgré leur bonne volonté, sont très limités dans la vulgarisation d’un document élaboré par d’éminentes personnalités. Les membres du comité de pilotage, s’ils avaient accès aux créneaux de communication, seraient mieux placés pour cette tâche de vulgarisation de l’esprit du dialogue inter-Maliens.

Renforcer la communication à tous les niveaux

Quand le CNT s’est confronté aux observations de la Cour constitutionnelle sur la non-conformité de certains articles avec la constitution concernant sa loi organique sur les avantages, indemnités et autres traitements de ses membres, ce fut du pain béni pour les mercenaires de la propagande qui ont attaqué la transition sur tous les tons. Accompagnés dans leur dynamique par certains politiciens en quête de popularité, ils ont déformé la situation et inondé les médias avec la désinformation. Les sorties calamiteuses de certains membres de l’institution, qui tentaient de justifier l’injustifiable par des arguments frisant le règlement de comptes politiques, ont mis de l’huile sur le feu et aggravé la polémique. Malheureusement, aucune communication officielle n’a permis d’éclairer l’opinion en lui évitant d’être victime de l’intox des mercenaires de la communication au service de puissances étrangères très hostiles à nos autorités. Vu le caractère très technique du sujet, les web-activistes ont fait de leur mieux, mais leur communication n’était pas à la hauteur de l’enjeu.

Depuis 2012, le Mali est en guerre contre l’insécurité dont les principaux acteurs sont des terroristes-séparatistes et, en même temps, il se bat  pour sa stabilité politique et économique. Si d’une part les autorités ont réussi à réduire, voire à neutraliser les capacités opérationnelles et communicationnelles des groupes armés, d’autre part les mercenaires  en communication des puissances étrangères hostiles au Mali ont encore beaucoup de marge de manœuvre. La communication gouvernementale et celle des web-activistes du Mali, qui ont le même combat, doit être réorganisée ; elle doit être renforcée à tous les niveaux. Les web-activistes maliens doivent bénéficier d’un accompagnement à la hauteur des enjeux leur permettant de faire face à la propagande des mercenaires en communication des puissances étrangères hostiles au Mali. Ceux-ci sont outillés, accompagnés, financés pour accomplir leur mission d’influencer négativement l’opinion nationale afin de la retourner contre les autorités, avec pour finalité la déstabilisation du pays. En voyant l’investissement financier colossal des puissances étrangères hostiles au Mali dans la propagande contre notre pays; l’empressement de ces donneurs de leçons sur la liberté d’expression et d’information à fermer chez eux les médias des pays comme la Russie, on comprend la nécessité de faire de nos médias officiels et de ceux des web-activistes les moyens de défense face à la guerre hybride dont le Mali est la cible à travers la  propagande. Il faut au Mali des acteurs et moyens de communication capables de faire face à la propagande des mercenaires en communication au service des puissances étrangères hostiles à notre pays.

 

De Samou Samuel KONÉ, notre correspondant à Tominian

Le National

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