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Internet haut débit au Mali 2006-2022 : Rattraper le retard

Le Mali est à la traîne en ce qui concerne le développement de l’accès à l’Internet à haut débit. Environ 33 % des habitants ont accès à Internet. Environ 1 % possèdent leur propre connexion Internet à haut débit, qui est au moins plus rapide que l’ancien RNIS (plus de 256 kbit/s). Toutes les connexions fixes par ADSL, câble ou satellite ont été prises en compte, à l’exception des connexions mobiles à Internet.

Le secteur de l’économie numérique est l’un des principaux moteurs de développement des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) par sa contribution au PIB. Le Mali fait partie des pays qui ont une faible contribution de cette économie numérique.

L’Indice de développement des Tic (Idi-Tic) 2023, classe le Mali à la 5e position avec 38,2 %, derrière le Sénégal (66,5 %), la Côte d’Ivoire (59 %), le Togo (40,2 %) et le Bénin (38,3 %), devant la Guinée-Bissau (33,1 %) et le Burkina Faso (28,5 %).

Dans l’utilisation d’Internet dans l’espace Uémoa, le Mali garde la même place avec 30,5 % en 2023, derrière le Sénégal (55 %), la Côte d’Ivoire (38 %), le Togo (32,5 %) et le Bénin (30,7 %).

Le développement de l’économie numérique présente des opportunités pour le Mali, mais il révèle aussi des faiblesses, dont le manque d’infrastructures numériques adéquates, le coût élevé d’accès à Internet, les faibles compétences numériques et la faible qualité de la connexion Internet.

Le rapport souligne que les forfaits Internet et les appels mobiles crèvent de 33 % le PIB/habitant du Malien.

En termes de prix, bien que l’offre de large bande fixe soit dans des pourcentages de PIB par habitant qui empêche la croissance massive, le poids des accès mobiles en pourcentage du PIB par habitant est l’un des plus élevés de la région.

En effet, l’ITU considère que si le prix de l’accès dépasse 10 % du PIB/habitant annuel, le prix est un frein au développement de large bande. Dans le cadre des pays développés, ce pourcentage est inférieur à 3 %. Le pourcentage du prix de l’accès 3G et 4G sur le PIB/hab est de 44 % alors qu’il est de 18 % au Sénégal et de 97 % au Niger.

D’un point de vue général, le Mali souffre d’un niveau d’accès filaire très bas, d’une couverture 3G et 4G acceptable mais la 5G encore totalement absente.

De plus, en dehors des aires urbaines, les niveaux de débit restent trop bas pour créer une attractivité réelle. De ce fait, le pays cumule un retard important en termes de développement des services télécoms, si on le compare à ses voisins de la Cédéao.

La comparaison avec le Burkina Faso est erronée

Au Burkina Faso, le secteur de la télécommunication est soumis à plusieurs taxes, dont les plus importantes sont : Taxe sur les services de télécommunications (TST) : Cette taxe est de 5 % sur les opérations de messages téléphoniques et de 10 % sur les réabonnements. Elle a été récemment augmentée pour soutenir l’effort de guerre.

* Taxe sur le chiffre d’affaires des entreprises de télécommunications : Cette taxe est de 7 % sur le chiffre d’affaires annuel hors taxes des entreprises de téléphonie et de transfert d’argent par téléphone mobile.

Ces taxes sont prélevées par l’Etat burkinabè et contribuent au financement du budget national.

Il est important de noter que ces taxes peuvent avoir un impact sur le prix des services de télécommunications pour les consommateurs.

Une analyse du total des impôts et taxes payés par les opérateurs sur la période 2010-2015 montre que ces impôts et taxes représentent en moyenne 21,34 % du chiffre d’affaires hors taxes générés par les opérateurs, et 22,92 % en moyenne de l’ensemble de leurs charges cumulées.

La répartition des impôts et taxes payés par les opérateurs peut être illustrée comme suit : Total impôts et taxes payés par les opérateurs (21,34 % CA HT).

1- Impôts et taxes de droit commun (11,74 % CA HT)

2- Impôts et taxes spécifiques au secteur des télécoms (9,61 % CA HT)

Selon nos enquêtes, en Côte d’Ivoire le taux cumulé est de 30 % pour les entreprises du secteur des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication.

Abdou Karim Dramé
Source : Mali Tribune

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