Choguel Kokalla Maïga a bien dit que le chronogramme des élections générales a déjà été publié en avril par le gouvernement de Moctar Ouane. Il a également dit que ce programme sera maintenu. Mais il n’avait pas consacré un passage au chronogramme dans son plan. C’est lorsqu’il a été interrogé sur le sujet qu’il a dit que l’ancien chronogramme sera maintenu.
Mais le Premier ministre est resté évasif sur le calendrier électoral. On l’aura compris tout au long de son intervention fleuve. Ainsi, il dira que toutes les élections doivent être des scrutins sans contestation grâce à l’organe unique de gestion des élections.
Choguel a expliqué que si on a le temps, même les élections communales seront organisées sans problème. Or, si on doit respecter le chronogramme de Moctar Ouane, les élections municipales viennent avant les autres sauf le scrutin référendaire (31 octobre 2021). Ce chronogramme propose d’autres dates : élections couplées des Conseillers des collectivités (communes, cercles et régions): 26 décembre 2021 ; élection présidentielle couplée aux législatives : 1er tour (27 février 2022); 2ème tour(13 et 20 mars 2022).
Selon Dr. Brahima Fomba, le Premier ministre Choguel le sait mieux que quiconque : le chronogramme de Ouane n’est pas dissoluble dans le sien. Il est totalement incompatible avec son PAG. « En vérité, le Premier ministre Choguel Maïga se « rectifie » lui-même par rapport au Président du Comité stratégique qu’il fut, pour mieux coller à son identité politique originelle ». Pour lui, il s’agit d’un poker menteur, où le « Mali Kura paraît un vieux moteur usé, ronronnant sur les cheminsde traverse de la ruse politicienne, du double langage de l’angélisme naïf et de la manipulation ».
Pour certains, le fait que le Premier ministre n’ait pas insisté sur le calendrier électoral est un signe de sa volonté de proroger le délai de la transition. Il aurait dû mettre à profit la présentation de son plan d’action pour clore le débat sur la durée de la transition. C’est pour barrer la route à cette possibilité que des acteurs politiques se sont rencontré récemment pour exiger le respect des 18 mois de la transition.
A.D
Source : La Sirène