Après la mort de trois manifestants à Gao tués par la police de la MINUSMA, une enquête est ouverte par la mission de l’ONU au Mali en vue de faire la lumière sur cet évènement tragique
De sources concordantes, deux casques bleus seraient convoqués dans le cadre de cette enquête. Il s’agit d’un officier Nigérian commandant de la composante police de la MINUSMA à Gao. Notre source nous signale qu’il a même été relevé de son poste. Ce qui, semble-t-il, a été mal perçu par l’officier en question qui aurait reproché à ses supérieurs de lui faire porter la responsabilité des évènements de Gao. Le deuxième casque bleu sanctionné serait un gendarme sénégalais.
Joint par nos soins, le Directeur de l’information de la MINUSMA, Olivier Salgado, a déclaré ne pas être en mesure de nous donner des informations précises sur le déroulement de cette enquête. Il précise que des casques bleus pourraient, à tout moment, être convoqués pour répondre à des questions relatives aux enquêtes et qu’après ils peuvent retourner à leur poste. On se rappelle qu’après l’annonce d’une » enquête très sérieuse » pour faire toute la lumière sur les tueries de Gao par le représentant spécial adjoint de la MINUSMA aux affaires humanitaires, David Gressly, ce fut au tour du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, de demander, la semaine dernière » l’ouverture d’une enquête sur la mort de trois personnes tuées au cours de la dernière manifestation contre l’ONU à Gao « .
Le Secrétaire général a » déploré les incidents qui ont eu lieu le 27 janvier au cours d’une manifestation devant la base de la MINUSMA à Gao au nord Mali« . Ban Ki – moon a déclaré lancer une » enquête pour clarifier les faits ayant mené à ce tragique incident « .
Abdoulaye DIARRA
Source: L’Indépendant