Cela fera bientôt 500 jours que le journaliste français Olivier Dubois est retenu en captivité au Mali.
Sans nouvelles depuis plusieurs mois, sa famille espère rencontrer la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. “Nous avons écrit à Mme Colonna le 30 mai dernier pour lui demander un rendez-vous en physique avec elle, nous n’avons pas encore reçu de réponse de sa part et nous espérons qu’elle se manifestera très rapidement”, expliquent ses proches samedi 6 août sur BFMTV.
“Nous avons des contacts avec la cellule de crise qui sont des contacts sporadiques. Lorsque nous avons des contacts avec eux, nous n’avons pas d’informations sur cette situation et cela fait 16 mois que cela dure”, détaille Canele Bernard, soeur de l’otage Olivier Dubois sur BFMTV.
Jeudi 4 août, interrogée par Libération sur le sort du journaliste, la ministre des Affaires étrangères a prôné la “discrétion” dans l’action du gouvernement pour le faire libérer. “Tous les efforts sont déployés pour obtenir (sa) libération”, a assuré Catherine Colonna. “Que personne n’en doute”, a-t-elle poursuivi. “Nous savons que ces efforts peuvent prendre du temps pour produire des effets”, a ajouté la ministre.
Des déclarations qui n’ont pas rassuré la famille d’Olivier Dubois. Dès le lendemain, elle a lancé un appel aux Français, les demandant d’envoyer au président Emmanuel Macron une carte postale pour demander sa libération. “Sans timbre, c’est gratuit”, précise le communiqué de la famille. Les 500 jours de l’enlèvement d’Olivier Dubois tomberont le 21 août. Il a fêté son 48e anniversaire en captivité ce samedi 6 août.
Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.
En janvier, sa famille a lancé une pétition en ligne pour demander sa libération. Et en avril dernier, pour le premier anniversaire de son enlèvement, elle avait réalisé une vidéo pour sensibiliser le public, avec la participation de plusieurs journalistes.