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OPAM: relais de la défunte SOMIEX ? Affirmatif dans les jours à venir

L’Office des produits agricoles du Mali (OPAM) se transforme peu à peu en une croix entre les paysans et les consommateurs. Selon son Directeur, le colonel Ousmane Dembélé, le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta avait voulu suivre le schéma du président Modibo Keïta en proposant la résurrection de la Société malienne d’import-export (SOMIEX), cette entreprise d’État qui vendait des produits subventionnés en tous genres aux maliens à moindre coût. Mais cette option a été abandonnée et remplacée par le renforcement du statut de l’OPAM.


La cherté des prix des céréales et autres produits alimentaires sera un mauvais souvenir si les réformes engagées se poursuivent. Ainsi, les autorités se sont finalement décidées pour la transformation de la mission de l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM).
À en croire le Directeur général de l’OPAM, le Colonel Ousmane Dembélé, il y aura à Bamako des magasins témoins où les produits alimentaires seront vendus à des prix abordables, une politique visant à réduire la spéculation autour des denrées de première nécessité. La transformation de l’OPAM en une structure de commerce rencontrera beaucoup de difficulté car les ficelles du cordon économique sont tirées par les opérateurs économiques fabriqués par les régimes successifs du pays.
Face à ces milliardaires quelle sera la réaction de l’État. Qu’adviendra-t-il ? Quand on sait que c’est le secteur formel qui alimente le secteur informel. Ensuite, les marchés publics ne sont pas attribués à n’importe qui ?

Quels étaient la stratégie et les mécanismes de sécurisation alimentaire de l’US-RDA qui avait réussi à empêcher toute velléité de spéculation sur les produits de première nécessité ?
Le parti dominant est l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA), parti révolutionnaire anticolonialiste dirigé par Modibo Keïta. Il est relayé par des comités locaux, des mouvements de jeunesse et, aux élections de 1959, il balaye ses rivaux. Après l’échec de la Fédération, le Mali se retrouve seul, pays sans voie d’accès à la mer, qui dépend de la France pour 80% de ses importations et doit faire transiter ses produits par la Haute-Volta et la Cote d’Ivoire.
Le gouvernement se rapproche de la Guinée Conakry de Sékou Touré et lance une campagne de nationalisations et de collectivisations. Une société étatique, la Société malienne d’import-export (SOMIEX) est chargée de l’exportation des arachides, principale source de revenus du Mali et de l’importation des produits courants.
La stratégie de l’US-RDA était basée sur leur probité morale: l’honnêteté et la lucidité dont l’équipe dirigeante a fait preuve dans la recherche des moyens susceptibles de redresser la situation économique et financière du pays. Modibo Keïta ne voulait pas d’un système de développement qui laisserait une catégorie de citoyens organiser l’exploitation des autres. Leur mécanisme était leur probité morale: honnêteté envers le peuple et appliquer la loi pour tous.

Garabal Faladié: lieu de vente et de consommation de médicaments préparés
Il est fréquent de voir au garabal de Faladié des jeunes se piqué avec des seringues au bras comme si on administrait un sérum à un patient. Interloqué par les faits nous avons mené des enquêtes.
Selon nos sources, cette seringue contient des contrepoisons, ce seraient des étudiants Maliens de retour de Tunisie, Algérie, Maroc qui l’ont mis au point à Bamako. À partir d’une haute technologie, ils fabriquent des médicaments antidote: Nouvelle piste de propagation de consommation d’une sorte de drogue. Plusieurs sources concordantes affirment qu’en dehors des études, ces jeunes s’adonnent à autres choses, du désir d’exploiter la technologie.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés à trois défis: la démographie et l’urbanisation galopante, la paupérisation de notre population, le chômage des jeunes, la force de notre jeunesse insolente et consommatrice.

2020-2023 Mali un appauvrissement rampant
Tant qu’il y aura des inégalités de niveau de vie entre les gouvernants et les gouvernés, le respect qu’on doit au chef, à sa force et donc l’abondance de biens qui l’entourent prendront un sérieux coup. Quand le chef est déchu, toutes ses possessions sont mises à sac.
L’État au service de ses serviteurs voit ceux-ci se servir sur lui. Et parfois il n’assure pas les services minimum: sécurité, électricité, voirie, justice pour lesquels il a été constitué. Telle est la situation de notre pays.

POINT DE MIRE
Une Afrique à l’image de la France
Les droits de l’Homme et la méritocratie, dont l’instituteur est le modèle le plus accompli, ont façonné une Afrique urbaine créée à l’image de la France et enrichie de la connaissance du terrain que manifestent les médecins, agronomes, conducteurs de travaux et autres missionnaires. Les nouveaux gouvernants et une classe moyenne africaine majoritairement employée dans la fonction publique n’aspirent qu’à profiter aujourd’hui des avantages dont disposait hier l’administration coloniale, et des plaisirs et des biens dispensés par la civilisation occidentale.
Reste à part, sous l’autorité d’une chefferie traditionnelle, la majorité de la paysannerie, c’est-à-dire de la population africaine, peu touchée par le progrès, mais du fait du pluralisme démocratique, endoctrinée par des militants racoleurs de votes ou prometteurs d’équipements.
Par opposition à cette appropriation d’une culture néocoloniale, la négritude, portée par une minorité d’intellectuels expatriés et souvent déboussolés lors de leur retour au pays, représente une protestation contre la culture française et le colonialisme; la frustration ressentie s’exprime par la revendication confuse, mais vibrante d’une autre civilisation respectant mieux la personnalité des Noirs.
D’où cette contradiction qui s’affirme lors des premières indépendances. On rejette le Blanc, dont la supériorité n’est plus taboue, tout en réclamant les avantages qu’il possédait et dispensait pendant la période coloniale: Sécurité sociale, prestations familiales, salaires égaux à eux de la métropole, jouissance des biens qui marquaient sa supériorité: boys, voitures de fonction, palais, privilèges de ne pas payer ses avions ou ses impôts, marques de respect. C’est l’État néocolonial à la manière africaine.
Jean- Paul Gourévitch

SAGESSE BAMBARA:
«Un homme peut sortir d’un filet, mais pas par les petites mailles».

Inter de Bamako

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