L’ONU considère que le groupe Etat islamique, malgré ses défaites militaires récentes, reste une menace importante qui évolue dans le monde entier, de l’Afrique de l’Ouest à l’Asie du Sud. Les experts, dans un rapport remis jeudi au Conseil de sécurité, craignent aussi que les revers subis conduisent al-Qaïda et le groupe EI à coopérer plus étroitement.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
La lutte contre l’organisation Etat islamique entre dans une nouvelle phase, estiment les experts. Le réseau de jihadistes ne cherche plus à conquérir de nouveaux territoires du fait de la pression militaire occidentale, mais s’est transformé en un groupe quasi clandestin constitué de mini cellules qui évoluent de manière plus autonome.
Il s’appuie désormais sur un nombre beaucoup plus restreint d’individus, mais plus motivés pour combattre et pour conduire des attaques à l’extérieur et en particulier en Europe, ce qui représente un défi supplémentaire pour les services de renseignement.
Mais plus inquiétant, les experts notent que si l’EI est affaibli, il peut s’appuyer sur al-Qaïdaqui reste un groupe « remarquablement résistant » et beaucoup plus dangereux au Yémen, qui sert de centre de communication pour l’ensemble de l’organisation ou en Somalie. La convergence potentielle de ces deux réseaux présente « une nouvelle menace », selon l’ONU qui appelle les Etats membres à mieux coopérer.
RFI