La 2ème réunion du comité de suivi du contrat-plan 2017-2019 de l’Office de Développement rural de Sélingué (ODRS) s’est tenue lundi dernier à Sélingué dans la salle de conférence dudit office. C’était en présence du directeur général Hamidou Coulibaly, du président du comité de suivi du contrat-plan Soussourou Dembélé et des administrateurs
L’ODRS a pour objectif global de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. De façon spécifique, il vise le renforcement des capacités en vue de faire face à l’ensemble des activités et défis de développement du secteur agricole dans sa zone d’intervention, la modernisation du monde agricole et rural par la mobilisation des investissements dans les facteurs fondamentaux, l’augmentation de la production et de la productivité des différentes filières agricoles entre autres. La session a permis l’examen du rapport d’exécution des engagements des parties prenantes au titre de la deuxième année. Selon le président du comité de suivi du contrat-plan Soussourou Dembélé, les activités programmées ont été exécutées dans des conditions caractérisées par une faible réalisation d’infrastructure socio-économique de base, une situation alimentaire relativement difficile suite à une campagne agricole 2017/2018 moyenne dans toutes les zones de production et la suspension de la campagne de contre-saison à Sélingué due aux travaux de réhabilitation. Sur le plan technique les conditions d’exécution des travaux ont été caractérisées par un faible niveau d’équipement des producteurs, des difficultés d’irrigation dans les périmètres de Sélingué et de Maninkoura (imputables à la vétusté des réseaux d’irrigation et des inondations pendant la période de grande crue), le non-respect du calendrier agricole suite à l’apparition des foyers de fièvre aphteuse, aux difficultés d’irrigation et de drainage, l’installation tardive des pluies.
En ce qui concerne le plan agro climatique, la pluviométrie a été caractérisée par un retard dans son installation, puis une stabilisation par une bonne répartition dans le temps et dans l’espace. Quant à la situation phytosanitaire, elle a été marquée par des cas de viroses, de cécidomyie sur le riz en maîtrise totale et des chenilles légionnaires sur le maïs. Malgré ces constats, il a été enregistré, a en croire le président du comité de suivi du contrat-plan, « une augmentation des réalisations en termes de superficies qui sont passées de 17 455 à 17 733 ha, soit une progression de 1,59% pour les cultures sèches ». Sur le plan de la maintenance des aménagements et du renforcement des capacités des agents et producteurs, l’on peut retenir, selon Soussourou Dembélé, l’entretien de 23 082 mètres linéaires du réseau primaire d’irrigation, 34 624 mètres du réseau linéaires de drains primaires, 28 067 mètres linéaires de drains secondaires et la formation dans différents domaines de 716 producteurs (dont 313 femmes) et 99 agents.
La zone d’intervention de l’ODRS couvre une superficie de 440.000 ha, s’étendant de la frontière guinéenne à la confluence du Sankarani et du Niger à Kourouba. Sur le plan administratif, elle s’étend sur deux régions : Koulikoro et Sikasso et sur 4 cercles : Kati, Kangaba, Yanfolila, Bougouni. Elle couvre les plaines du Ballé et du Sankarani en amont du barrage de Sélingué, la vallée du Sankarani et ses plaines inondables aménagées et le bassin versant du Sankarani et du Balé.
Au terme de la session, des recommandations ont été formulées par les administrateurs de l’ODRS. Elles portent sur 3 points : les engagements non réalisés au titre des 2 premières années du contrat-plan, la relecture du cahier des charges et la tenue régulière des sessions du comité de suivi du contrat-plan et du conseil d’administration.
Khalifa DIAKITE Envoyé spécial
L’Essor