Les agences onusiennes n’en finissent pas de tirer la sonnette d’alarme sur la crise humanitaire qui prévaut dans la région de Ménaka. Après le Haut-Commissariat pour les Réfugiés, c’est au tour du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU (OCHA) d’exprimer, mercredi, son inquiétude quant à la présence des groupes terroristes dans les environs de Ménaka, compromettant toute activité humanitaire d’assistance à des civils en détresse.
CHA, qui a récemment produit son dernier rapport, très critique sur la crise humanitaire sévissant dans cette partie du Nord du pays, est à nouveau revenu, hier, mercredi, sur les difficultés d’assistance aux civils, en raison de l’activisme des groupes terroristes et autres bandits armés dans la région de Ménaka, mais aussi à une dizaine de kilomètres de la ville.
Pour le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU, la présence d’hommes armés dans les environs de certaines localités, dont Akabar, Anderamboukane, Indelimane et Ménaka, complique davantage l’accès humanitaire. » L’environnement opérationnel des acteurs humanitaires ne cesse de se rétrécir au gré des incidents sécuritaires générés par l’activisme des hommes armés dans cette région « , a fait constater l’organisation humanitaire.
OCHA, qui indique avoir engagé des réflexions pour évaluer les approches d’accès humanitaire dans les zones reculées, a noté que la situation sécuritaire reste toujours volatile sur les axes routiers Ménaka-Andéramboukane et Ansongo-Ménaka. A ceux-ci s’ajoute le secteur de Tassassate, situé à au moins 45 km de Tidermene, qui reste également sous la menace constante des groupes terroristes, notamment ceux affiliés à l’EIGS.
A noter que, sous la menace des affidés de cette organisation terroriste, de nombreux résidants des localités d’Inekar, d’Anderamboukane, entre autres, se seraient déplacés vers Kidal et Ménaka, mais aussi vers Gao pour les rares civils qui ont pu atteindre cette localité.
Rappelons qu’au mois d’août dernier, le nombre de déplacés internes, enregistrés dans la zone, tournait autour de 30.000 personnes, dont une majorité d’enfants et de personnes âgées.
Abdoulaye DIARRA
Source: l’Indépendant