Jeter les bases d’une plateforme réunissant tous les systèmes d’observation hydrométéorologiques et climatiques, en vue de disposer d’un réseau d’observation national renforcé et harmonisé permettant de produire des informations et des services climatiques et hydrométéorologiques adaptés, afin de renforcer la résilience de notre pays aux changements climatiques, tel était l’objet d’un atelier d’information sur le Système mondial intégré des systèmes d’observation de l’Organisation météorologique mondiale (WIGOS), hier, au Centre de formation pratique forestier de Tabakoro (CFPT).
Cet atelier, organisé par l’Agence nationale de météorologie, a réuni des participants représentant les secteurs-piliers du Cadre national des services climatiques (les transports, les travaux publics, l’eau, l’énergie, la santé, les mines…)
Le Directeur de l’Agence nationale de météorologie, Djibrilla Aria MAIGA, en ouvrant les travaux, a rappelé que nos activités socioéconomiques et notre environnement subissent de plus en plus les effets néfastes des phénomènes météorologiques extrêmes que nous observons ces dernières années dans notre pays. Face aux impacts grandissants de ces phénomènes extrêmes, a-t-il fait savoir, la demande de données, de produits et services de qualité fournis en temps voulu, destinés à satisfaire les besoins divers des utilisateurs, augmente régulièrement.
Aussi, a-t-il justifié, il est capital de disposer davantage de données hydrométéorologiques, climatiques et environnementales pour prévenir les conditions météorologiques, modéliser les effets des changements climatiques, afin d’élaborer des stratégies d’adaptation des plans d’action dans le cadre des processus et politiques de développement.
‘’Cependant, en dépit d’importantes réalisations dans le domaine des observations et des divers réseaux d’observations créés par différents acteurs économiques, pour répondre à leurs besoins spécifiques, notre pays reste confronté à l’insuffisance et à la vétusté de son réseau de stations météorologiques et de transmission des données en temps réel par rapport aux normes requises et par rapport aux exigences et besoins spécifiques des usagers’’, a souligné M. MAIGA.
Il préconise, face aux attentes majeures de la société exprimées par les acteurs de notre économie et les pouvoirs publics et privés, que les différents acteurs de la chaîne de collecte de données, de fourniture et de diffusion d’informations mutualisent leurs m oyens et leurs efforts. Ceci permettra d’améliorer la surveillance du climat et des risques de catastrophes, la diffusion d’alertes précoces. De même, cela peut contribuer à accroître, de façon continue, la qualité et la permanence des produits et prestations météorologiques, hydrologiques et climatiques. Ce, avec le souci de faire bénéficier à cette société des informations d’aide à la prise de décision adaptées aux enjeux de leurs activités respectives.
Le Système mondial intégré des systèmes d’observation de l’Organisation météorologique mondiale (WIGOS) est un dispositif qui regroupe l’ensemble des moyens mis en œuvre pour l’amélioration et l’évolution des systèmes mondiaux d’observation de l’OMM. Il vise à promouvoir l’évolution méthodologique des systèmes mondiaux actuels d’observation de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), en particulier le Système mondial d’observation (SMO), la Veille de l’atmosphère globale (VAG) et le Système mondial d’observation du cycle hydrologique (WHYCOS) aux fins d’un système intégré, complet et coordonné. L’objectif du dispositif est de satisfaire, au moindre coût et de façon constante, les besoins des membres de l’OMM, en matière d’observation qui sont en perpétuelle évolution, tout en assurant une meilleure coordination du système d’observation de l’OMM et des systèmes exploités par les partenaires internationaux. Le constat est que les capacités d’observation actuelles ne permettent pas de répondre aux besoins actuels et d’aide des membres et ne produisent pas tous les effets escomptés.
Les fonctions remplies par le WIGOS sont capitales pour l’avenir de l’OMM. La mise en œuvre de ce système permettra aux membres, en collaboration avec les organismes nationaux, de répondre aux besoins des pays en matière d’observation, afin d’améliorer la diffusion, à temps, de bulletin et avis sur les manifestations météorologiques et climatiques extrêmes.
Il faut rappeler que par le passé, les systèmes d’observation de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont été élaborés et administrés séparément pour répondre à un ensemble de besoins très divers. Il est apparu des incompatibilités, des lacunes, des chevauchements d’activités et les coûts globaux ont en conséquence augmenté.
PAR BERTIN DAKOUO
Source: info-matin