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NSA : Washington tente de relativiser son espionnage en France

A la suite des révélations du Monde sur l’interception massive des communications téléphoniques des Français par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), plusieurs responsables politiques français ont fait part, lundi 21 octobre, de leur colère et de leur incompréhension, alors que de l’autre côté de l’Atlantique, on tentait de se justifier, et surtout de minimiser la portée des écoutes qui ont lieu en France.

barack obama

La Maison Blanche a annoncé lundi soir que Barack Obama s’était entretenu au téléphone avec François Hollande pour parler “des récentes révélations dans la presse, dont certaines ont déformé nos activités et d’autres soulèvent des questions légitimes pour nos amis et alliés sur la façon dont ces capacités [de surveillance] sont employées”.

En retour, le président français a fait part à son homologue américain de sa“profonde réprobation à l’égard de ces pratiques, inacceptables entre alliés et amis car portant atteinte à la vie privée des citoyens français”. Il “a demandé que toutes les explications soient fournies, ainsi que l’ensemble des informations dont pourrait disposer l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden”, selon un communiquéMM. Obama et Hollande “sont convenus de travailler ensemble pourétablir les faits et la portée exacte des activités de surveillance révélées par Le Monde“.

Plus tôt, la Maison Blanche, qui “ne commente pas publiquement toutes les activités présumées du renseignement”, a reconnu que les Etats-Unis récupéraient à l’étranger des données “du même genre que tous les pays”, laissant entendre que “tous les pays” mènent de telles actions.

La présidence américaine a également rappelé que l’administration Obama a“commencé à passer en revue la façon dont [elle] obt[ient] des renseignements, pour parvenir à un équilibre entre les préoccupations légitimes de sécurité des concitoyens et alliés et les préoccupations que tous les gens partagent à ce sujet”.

Lire notre entretien avec Jean-Jacques Urvoas : “Les Etats-Unis n’ont pas d’alliés, que des cibles ou des vassaux”

Dans la soirée, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en visite à Paris, a lui aussi tenté d’apaiser la situation, qualifiant la France de “vieil allié” – une expression lourde de sens à Washington.

L’AMBASSADEUR AMÉRICAIN CONVOQUÉ

Plus tôt lundi, l’ambassadeur américain en France, Charles Rivkin, avait été convoqué au Quai d’Orsay pour donner l’assurance que l’interception de communications n’avaient “plus cours”. Ce dernier s’est contenté de déclarerpubliquement qu’il “s’engage[ait] à faire part des différents points abordés à Washington”.

Pour une période de trente jours, entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, 70,3 millions d’enregistrements de données téléphoniques des Français ont été effectués par l’agence de cybersurveillance américaine. Selon les révélations duMonde, les cibles de l’agence américaine sont aussi bien des personnes soupçonnées de liens avec des activités terroristes qu’appartenant au monde des affaires, de la politique ou à l’administration française.

FABIUS : “VISIBLEMENT, IL FAUT ALLER PLUS LOIN”

Le sujet sera à coup sûr évoqué, mardi, par le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, et son homologue américain, John Kerry, lors d’un entretien prévu au Quai d’Orsay. M. Fabius a dénoncé, lundi, des “pratiques inacceptables”, à l’issue d’une réunion européenne à Luxembourg. “Nous coopérons de manière utile dans le domaine de la lutte contre le terrorisme mais cela ne justifie pas tout”, a expliqué le ministre. Il a ajouté qu’il demanderait des “éclaircissements très rapides” à M. Kerry.

Après une première vague de révélations, en juin, sur le programme internationalde surveillance américain Prism, le parquet de Paris avait ouvert en juillet uneenquête préliminaire sur le programme d’espionnage des communications téléphoniques et internet par la NSA. M. Fabius avait indiqué avant son départ pour le Luxembourg que la France avait déjà réagi à cette époque. “Visiblement, il fautaller plus loin”, a-t-il ajouté à quelques heures de l’arrivée de M. Kerry à Paris.

SOURCE :le monde

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