De nouveaux combats ont éclaté mardi dans le nord du Mali près de Kidal entre des hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, à dominante touareg) et d’autres du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement de la Plateforme, la coalition pro-gouvernementale.

Le gouvernement condamne la reprise des hostilités et demande aux belligérants d’y mettre fin dans l’intérêt supérieur des populations, selon le communiqué.

Les hommes du Gatia et de la CMA s’étaient affrontés les 21 et 22 juillet dans la ville de Kidal, à l’arme lourde, puis le 30 juillet à une quarantaine de kilomètres à l’est de la ville, selon plusieurs sources. Mais les hostilités ont repris dès la matinée d’hier dans plusieurs localités proches de la capitale du Nord-Kidal, au cœur d’une guerre meurtrière entre les Touareg Imghad et leurs frères ennemis, les Ifoghas. Ces deux tribus sont représentées dans les camps adverses.

De son côté, la CMA a accusé dans un communiqué le Gatia d’être à l’origine des affrontements.

Jusqu’à mercredi en fin d’après-midi, aucun responsable de la CMA n’avait pu être joint.

“La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que l’une de ses patrouilles, chargée de surveiller la zone de Adjlal (70 km à l’est de Kidal) pour protéger les populations civiles contre les exactions flagrantes dont elles sont victimes et assurer la liaison avec l’axe de Ménaka, a été ciblée cet après-midi par une attaque violente du Gatia”, lit-on dans une déclaration de la CMA publiée dans la nuit de mardi à hier.

M. Ag Almahmoud a ensuite précisé par téléphone à l’AFP que les combats se déroulaient à Edjarer et ce, “malgré les garanties données par la Minusma”, la Mission de l’ONU au Mali.

Le 31 juillet, la Minusma avait annoncé avoir mis en place un ” dispositif d’interposition pour éviter des combats ” à Kidal, ainsi qu’un ” dispositif d’observation ” pour contrôler les accès à la ville.

Source : Koulouba.com