Au Mali, c’est un ancien chef rebelle qui a la charge de mener la politique de réconciliation. En 1990, Zahabi Ould Sidi Mohamed, 58 ans, s’est fait connaître à la tête du Front arabe de l’Azawad. Cet Arabe de Tombouctou a ensuite mené une carrière aux Nations unies au Congo, à Haïti, en Côte d’Ivoire… Tout d’abord chef de la diplomatie après l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta, l’actuel ministre de la réconciliation se dit certain que « Noirs et Blancs » peuvent vivre ensemble au Mali et se veut optimiste sur l’avenir du processus de paix.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui fédère plusieurs groupes rebelles au nord du pays, n’accepte pas de signer en l’état l’accord de paix proposé à Alger. Le gouvernement malien et les médiateurs internationaux refusent de rouvrir des négociations. Comment sortir de cette impasse ?
Je ne crois pas que nous soyons dans une impasse. Les mouvements de la CMA ont dit qu’ils restaient dans le processus de paix mais qu’ils souhaitaient des ajustements. A Alger, le gouvernement avait demandé la même chose. Le document est un cadre général qui servira de base aux parties pour renouer le dialogue. Les préoccupations des uns et des autres feront l’objet de discussions une fois que l’accord aura été signé. Il y aura quatre commissions qui travailleront sur les questions institutionnelles, de défense et de sécurité, de réconciliation, et de développement. Les questions de chacun pourraient être prises en compte lors d’un dialogue intermalien en présence de la médiation.
Source :Autre Presse