Depuis sa création en 2015, le G5 sahel n’a jamais fait l’unanimité tant dans la région sahel qu’au niveau de la communauté internationale. Beaucoup de pays n’ont pas jugé opportun de mettre la main à la poche pour financer cette force qui paraissait inefficace. Les détracteurs de cette coalition (regroupant le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et Mauritanie), ne voient pas la nécessité de financer cette alliance à la fois militaire et économique.
Le premier pays à s’opposer à l’organisation sous-régionale, est les Etats Unis d’Amérique. Pour son président Donald Trump, le G5 sera un gouffre financier qui ne donnera aucun résultat. Cette opposition de Washington est à l’origine de sa paralysie. La France qui est un des artisans de cette force conjointe a toujours profité de la générosité des Etats Unis pour bien asseoir sa domination sur les pays de son pré carré. Les pays du G5 Sahel au delà de la France ont entrepris de faire un lobbying pour convaincre certains pays riches, afin qu’ils financent cette force multinationale qui à terme va compter quelque 5000 hommes. Pour rendre la force operationnelle, il faut au moins 420 millions d’Euros. Au delà des questions financières l’organisation semble paralyser par l’attitude de la Mauritanie qui apparemment ne joue pas franc jeu. Cette hypothèse a été confortée par les services de renseignements américains qui ont révélé que entre Nouakchott et les djihadistes, il y’a eu un deal, c’est pour cette raison que c’est le seul pays qui est à l’abri des attaques djihadistes qui touchent les autres pays du regroupement sous-régional. Mais avec la nomination du général nigérien, des spécialistes pensent que le G5 Sahel sera plus efficace. Pour ces spécialistes la morosité de la force conjointe était liée au comportement du prédécesseur du général Gasama le général Sidi Ould Hanane. En effet depuis qu’il a pris le commandement de la force, le G5 n’a mené que trois opérations militaires au niveau des trois fuseaux, ces opérations qui sont Sanparga, Tama, Kinsar n’ont donné comme résultat, l’arrestation d’un bédouin fatigué. Pour cet officier qui a préféré gardé l’anonymat, le Général Didier Daoukouo a mieux fait que lui. Et l’officier en question de poursuivre, la destruction de la base du G5 Sahel à Sevare n’était pas une raison pour débarquer le lion du désert. Sous le commandement du général malien, il y a eu les opérations AWBI et Pagnaly qui ont donné des bons résultats. Avec le général Oumarou Gasama Namata qui a valablement dirigé la région militaire de Diffa, la force à toutes les chances pour vaincre les djihadistes.
Aissata Djitteye
Source: Le Triomphe