À compter du 4 novembre 2013, l’École fondamentale « Nioro 3 » porte désormais le nom de M. Abdalaye dit Baba TRAORE, un enseignant émérite qui a marqué les esprits, élèves comme parents, par sa rigueur au travail et sa qualité d’homme pétri de sagesse et d’humilité sans commune mesure.
C’était en présence des membres de la petite famille TRAORE, parents, amis et alliés; mais aussi, et naturellement, du corps enseignant, des élèves, de la mairie et de l’administration locale.
La cérémonie de baptême proprement dite s’est déroulée en deux phases : l’animation folklorique et les discours de témoignage.
En effet, l’animation musicale et sociale était assurée par les frères DRAME, Bamoussé et Hidé, qui ont égrené avec doigté les notes à la fois mélodieuses et électriques du terroir maure métissé, singulièrement le ghora dédié à la famille TRAORE de Tichit, en Mauritanie.
Ensuite, le bal des discours a été ouvert par la directrice de l’école fondamentale « Nioro 3 », Mme COULIBALY Aïchata BAH, qui a exprimé, au nom de ses collègues enseignants, leur joie indicible après ce geste de renaissance à l’endroit d’un doyen, et quel doyen, Abdalaye dit Baba TRAORE, pour le nommer expressément par son nom.
Idem pour le directeur de CAP, M. Moussa TRAORE, qui a rappelé les bons souvenirs que son aîné et doyen, Baba TRAORE, lui a laissé en qualité d’encadreur et de superviseur pédagogique dont l’assiduité et la rigueur au travail n’ont jamais été démenties. En effet, a souligné le DCAP, il a évolué sous l’aile protectrice de Baba TRAORE à Yélimané, puis à Nioro du Sahel, dans les années 75-80, avant de poursuive des études supérieures qui lui ont permis aujourd’hui d’être à ce niveau de responsabilité pédagogique et administrative.
« Baba TRAORE mérite mieux que cette reconnaissance locale », a plaidé Moussa TRAORE selon lequel, le doyen Baba mérite également une reconnaissance à l’échelle nationale.
Quant à la mairie, initiatrice de ce baptême scolaire, elle a justifié son choix par les qualités humaines et pédagogiques de l’homme.
Baba fait l’unanimité autour de sa personne, selon le témoignage du représentant de l’édile local, M. Amadou NIMAGA, pour donner son nom à l’école fondamentale « Nioro 3 » dont il a marqué les générations d’élèves (dont votre humble serviteur) et de maîtres d’une empreinte intellectuelle et pédagogique indélébile.
Mais, le témoignage le plus éloquent était celui du parrain, M. Monzon COULIBALY, par ailleurs maire de la commune de Sandaré, dans le cercle de Nioro du Sahel.
« Abdalaye Baba TRAORE appartenait à la caste des enseignants de la vieille école : cadre consciencieux, ponctuel et assidu à la tâche ; pédagogue confirmé », a flatté M. COULIBALY, rappelant au passage que Baba TRAORE a loyalement servi sous les inspecteurs Hella DIALLO, Sidiki DIARRA, Drissa CAMARA, Moussa Soussin DEMBELE, Moustapha DEMBELE et Bouba Karamoko TRAORE.
« Ami des enfants, Abdalaye Baba TRAORE a eu une carrière bien remplie et caractérisée par sa grande rigueur : rigueur sur sa propre personne ; mais aussi, rigoureux pour le travail bien fait », a peint le maire de Sandaré qui a révélé que, sans le pouvoir de persuasion Baba TRAORE sur son père, il ne serait jamais allé loin à l’école après le décès de son frère aîné.
Abdalaye Baba TRAORE, a-t-il ajouté, a marqué d’une empreinte indélébile toutes les générations d’élèves qu’il avait encadrées en tant que professeur de mathématique ou directeur du second cycle.
Si son ardeur au travail, sa ponctualité et sa rigueur pour le travail bien fait lui ont valu la sympathie des élèves moyens et brillants, a témoigné M. COULIBALY, « il a aussi vécu l’antipathie des élèves passables et médiocres qui voyaient en lui un homme sévère, pour faire allusion au CRAM (Comité révolutionnaire antimathématique) d’une certaine époque ».
Mais, tous ces comportements et médisances, s’est félicité M. COULIBALY, « n’ont point distrait l’homme de son objectif qui consistait à former et à modeler l’homme de demain ».
Car, a énuméré l’édile de Sandaré pour le compte du PARENA dont il porte d’ailleurs les couleurs pour les législatives 2013, beaucoup de cadres de ce pays (le Mali) sont le fruit de sa rigueur et de son enseignement.
Mais force est de reconnaître, a-t-il regretté, qu’Abdalaye Baba TRAORE était demeuré longtemps dans l’anonymat ; révélant au passage qu’il est cloué au lit depuis près d’une décennie suite à un accident vasculaire cérébral (AVC).
« Notre pays, le Mali, ne lui a point décerné de distinction ni de médaille », a déclaré M. COULIBALY à l’appui de ses propos, se consolant néanmoins de cette cérémonie qui constitue pour l’homme, sa famille, ses proches et amis « le couronnement de plus de 37 ans de loyaux services rendus ».
« Puisse ce baptême constituer une dynamique, un réconfort pour tous. Qu’Allah le tout puissant et miséricordieux inspirer les jeunes générations de son bel exemple. Que Dieu lui accorde un prompt rétablissement », a souhaité Monzon COULIBALY en guise de conclusion.
Pour rappel, l’établissement d’en face (fréquenté jadis par Sambi TOURÉ, fondateur du journal Info-Matin), également situé dans le quartier Dianwélikounda, a été baptisé du nom de feu Jean MORNEY ; tandis que celui du quartier Kaymé, où réside le Chérif de Nioro du Sahel, portera le nom de feu M’Bouillé SIBY, qui était membre du BEC-UPDM puis du BEC-MPR.
Par Seydina Oumar DIARRA-SOD
L’AUBE
ADMINISTRATION TERRITORIALE
Un homme du système imposé au ministre
L’événement a surpris plus d’un y compris dans des milieux satellitaires de la galaxie IBK-RPM. Comment en est-on arrivé au limogeage du SEGAL de l’Administration Territoriale Dr Brahima FOMBA dont la compétence et l’intégrité sont reconnues par tous ? Celui-là même qui a fortement contribué à la réussite de la présidentielle et qui a pour ce motif été décoré Officier de l’Ordre National.
Le limogeage du SEGAL du MAT incompréhensible aux yeux de tous à quelques jours seulement des législatives commence à livrer ses secrets.
Dans notre parution du lundi dernier, nous avions simplement manifesté notre incompréhension. Nous avons tenté en vain d’obtenir des explications auprès de l’intéressé lui-même qui n’a malheureusement pas souhaité s’exprimer sur la question. Et pour cause !
Selon nos recoupements, l’opération aurait été orchestrée par Sada Samaké l’actuel ministre de la Sécurité dont les liens avec le nouveau SEGAL Ibrahim Hama TRAORE (gouverneur de la région de Mopti et nommé à ce poste par Sinko) se passent de tout commentaire.
Sada Samaké travaillerait en fait au sein d’un « petit club » de courtisans auprès de IBK. C’est « ce petit club » qui aurait juré de faire la peau à l’ancien SEGAL Dr Brahima FOMBA qui passe pour un pur et dur technocrate sans concession. L’objectif visé était de le remplacer par un homme de confiance plutôt proche de IBK et surtout de la mouvance RPM. Un homme du système, disent certains au sein du département de l’administration territoriale.
C’est ça le changement promis ?
Fort du soutien de IBK, le PM va ainsi prendre pour son propre compte ce projet grotesque à quelques petits jours des élections législatives. Un peu comme si l’équipe IBK ne voulaient prendre aucun risque pour ces législatives dont l’enjeu fondamental pour le RPM pourtant moribond, voire inexistant, est de ne pas laisser s’échapper la majorité à l’Assemblée nationale. Pari perdu ?
Ainsi, le PM et Sada Samaké décident de choisir leur propre SEGAL Ibrahim Hama TRAORE pour l’imposer au pauvre Ministre Sinko. L’on se souvient, c’est ce même Hama à l’époque Préfet de Sikasso qui avait – à tort ou à raison- été accusé en 2002 d’avoir fait annuler les résultats de cette ville favorables à l’ADEMA en ne signant pas le PV. Ceci expliquerait-il cela ?
Qu’à cela ne tienne : voici une des nombreuses manifestations du changement promis au peuple malien par le président IBK. Ce changement dans le sens du pire pour notre pays, signifie que désormais c’est le président de la République lui-même et son PM, sous l’instigation d’un petit club de mise sous tutelle partisane de l’administration d’Etat géré par Sada Samaké, qui nomment le Secrétaire Général à la place du Ministre concerné, pour ne pas dire contre son gré.
La Rédaction