Approché par nos soins à la suite des informations accusant le directeur du CAP de l’Hippodrome de muter le personnel selon son état d’âme, ce dernier, très agité, s’en est pris à nous et a menacé de porter plainte contre le « Démocrate-Mali ». En lieu et place de sa version, le DCAP s’est attaqué violemment à l’équipe du journal, mettant en avant son appartenance supposée à la corporation de la presse.
Au Centre d’animation pédagogique de l’Hippodrome, à l’Académie d’enseignement de la rive gauche de Bamako, les mutations sont décriées. Dans un entretien avec un membre du Comité de gestion scolaire de l’une des écoles dudit CAP, il nous est revenu que des mutations sont déplorables. Selon ce dernier, le directeur du CAP mute les enseignants comme bon lui semble. A titre illustratif, notre interlocuteur a fait cas d’une mutation au sein de son école, dont il est président du comité de gestion, alors que l’enseignant ne dépassait pas deux ans à son poste. Or, certains sont à leurs postes pendant plus de 10 ans, ajoute-t-il. Le hic dans tout ça, c’est que notre source révèle que certains enseignants sont sommés de payer pour rester à leurs postes.
Pour vérifier cette information, nous avons enquêté auprès de quelques enseignants qui ont déploré les mutations, mais ils préfèrent ne pas en parler. Ils avancent comme argument de s’en remettre à Dieu et de laisser l’auteur de ces pratiques avec sa conscience. Quand nous avons approché le DCAP en question, pour avoir sa version des faits, il ne fallait pas. Au départ, il nous a fait savoir que sans l’autorisation de l’Académie, il ne nous recevra pas. Avant de changer d’avis, le Directeur du CAP, nous a posé la question de savoir si le but de la rencontre était quelque de positif ou de négatif. Une question que nous avons ignorée au départ, avant de céder suite à son insistance. En réponse, nous lui avons fait savoir que nous avons appris des faits qui, nous l’estimons, ne l’honorent pas le CAP.
Une fois au bureau, le directeur, au lieu de répondre à notre question de savoir comment s’effectuent les mutations dont certains qualifient d’arbitraires, s’en est pris violemment à nous. Et son interrogation était de savoir si nous sommes journalistes. « Est-ce que tu es journaliste ? Cette information n’entre pas dans une bonne tête. Vous devez aller vous renseigner sur ce que c’est qu’une mutation avant de venir me raconter de n’importe quoi », vocifère-t-il. Pourtant, il avait pris le soin de vérifier nos identités en demandant à voir nos cartes de presse. Très excédé et agacé par notre question, le directeur du CAP a menacé de nous poursuivre en justice. « Si vous publiez quelque chose sur moi qui n’est pas vrai, je vais vous attaquer en justice », met-il en garde. De quoi se reproche-t-il ?
Selon lui, il n’y a pas de mutation arbitraire dans son CAP. D’ailleurs, le DCAP n’a pas le pouvoir de muter quelqu’un. Par contre, le DCAP affirme pouvoir faire des mutations internes, c’est-à-dire dans son CAP. Là, il soutient qu’ils font des mutations de besoin de services et pour protéger les enseignants. Car, poursuit-il, certains enseignants peuvent engrosser leurs élèves et pour les protéger, cela nécessite de les faire partir dans d’autres écoles. Aux dires du DCAP, les informations qui nous sont parvenues sont « des bêtises ».
Affaire à suivre….
Oumar SANOGO
Source: ledemocratre Mali